SS. Côme et Damien (T 27 / 09), sont des martyrs médecins de Cyr, près d’Alep en Syrie vers 285.
Dès le 4e siècle, les miracles fleurissaient tellement sur leurs tombes que la légende les présenta comme des médecins qui soignaient gratuitement. Aussi leur culte ne devait-il pas tarder à se répandre à travers le bassin méditerranéen, des églises leurs sont dédiées à Edesse, Jérusalem, Rome, en Egypte, Cappadoce et à Cyr en Syrie, où ils furent martyrisés sous Dioclétien.
Côme et Damien étaient deux frères, originaires d’Égée, en Arabie, au début du II siècle.
Frères par le sang mais surtout par leur Foi en Jésus et par leur martyre commun subi pour sa cause. Ils exerçaient tous deux la médecine et soignaient avec le même dévouement et le même désintéressement les âmes et les corps.
Dénoncés auprès du préfet Lysias, ils subirent les supplices les plus affreux, puis furent jetés enchaînés dans la mer, lapidés et exposés aux flammes d’un brasier.
Après plusieurs tourments, ils moururent vers 285, et leurs corps furent transportés à Rome, dans l’ancien temple de Romulus, transformé en une église qui leur fut dédiée. Leurs noms sont inscrits au Canon de la Messe après quelques martyrs romains.
Étaient-ils médecins ? C’est possible. En tout cas, on les a vite considérés comme tels, en particulier à Rome où le culte de S. Côme et de S. Damien s’est introduit au Ve siècle. Le jeudi de la 3e semaine de Carême, où la station se tient dans leur basilique du forum, la messe composée en leur honneur est toute remplie de la double idée de guérison et de salut ; elle évoque bien deux martyrs et deux médecins, guérisseurs à la fois des corps et des âmes. Les noms des deux saints sont au canon de la messe, après ceux des martyrs romains.
Les miracles obtenus par l’intercession des saints Côme et Damien ont continué après leur mort, et en si grand nombre que leur culte s’est répandu très rapidement dans tout l’empire romain ; on trouve en Orient et à Rome, des basiliques, des oratoires, de hôpitaux qui portent leurs noms.
La plus grande partie de leurs restes furent rapportés à Rome et déposés dans l’ancien temple de Romulus, transformé en une église qui leur fut dédiée. Les crânes des deux frères, qui étaient restés en Orient, ont été rapportés à Brageac (Cantal) par Guy et Raoul de Scorailles, seigneurs voisins, à leur retour de croisade. Conservés à l’origine dans un somptueux reliquaire émaillé, les “chefs” des saints Côme et Damien sont aujourd’hui conservés dans une châsse, qui fait partie du trésor de Brageac. Le jour de leur fête, ces reliques sont mises dans des bustes-reliquaires en bois polychrome.
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Deux jumeaux, Côme et Damien, médecins, devinrent chrétiens et, par le seul mérite de leurs vertus et l’intervention de leurs prières, ils chassaient les infirmités des malades. Après divers supplices ils sont réunis au ciel et font de nombreux miracles pour leurs compatriotes. Si un malade vient à leur tombeau et y prie avec foi, aussitôt il obtient un remède à ses maux. On dit qu’ils apparaissent en rêve aux malades et leur donnant une ordonnance ; ceux-ci l’exécutent et s’en vont guéris. Saint Grégoire de Tours
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« Dieu, notre guérisseur et notre médecin éternel, vous avez fait Côme et Damien inébranlables dans la foi, invincibles en courage, pour porter remède par leurs blessures aux blessures humaines; faites que par eux soit guérie notre infirmité et que, par eux encore, la guérison soit sans rechute. » (Liturgie espagnole)