Saint Pio de Pietrelcina, (Padre Pio), religieux capucin, prêtre
Le futur Padre Pio, né Francesco Forgione le 25 mai 1887 à Pietrelcina dans la province de Bénévent, en Campanie, en Italie.
A 16 ans, il entre chez les capucins. Ses études sont souvent interrompues à cause de sa faible santé. Il est ordonné prêtre, presque mourant, le 10 août 1910. En 1916, il est déplacé à San Giovanni Rotondo, dans la province de Foggia dans les Pouilles, où il restera jusqu ‘à sa mort. Durant cinquante ans, il portera les stigmates (blessures de la crucifixion du Christ) qu’il considère comme humiliants et qui le font beaucoup souffrir. Il vit intensément la célébration de l’Eucharistie. Absorbé par le mystère, son visage est tantôt marqué de douleurs, tantôt transfiguré.
Très fidèle à la vie conventuelle et fraternelle, il passe aussi des heures au confessionnal, où se révèlent ses charismes extraordinaires, notamment de lecture dans les consciences. Des foules viennent à lui alors qu’il est plongé dans la souffrance, voire la nuit de la foi. Il a même la douleur d’être incompris et parfois persécuté par ses supérieurs, auxquels il garde cependant toute sa confiance et son obéissance.
A son souci primordial et constant du salut des âmes, il joint une charité concrète en créant à San Giovanni le grand hôpital de la Casa Sollievo della Sofferenza (la maison du soulagement de la souffrance), inauguré en 1956. Avec son encouragement, ses fils spirituels organisent des groupes de prières. A tous ceux qui viennent vers lui, il communique les moyens simples de la vie chrétienne : l’Eucharistie, la confession, la prière, l’attachement filial à Marie.
A la fin de sa vie, il livre ces paroles comme testament. Aimez la Madone et faites-la aimer ; récitez toujours le Rosaire.
Il meurt le 23 septembre 1968 à San Giovanni Rotondo, ville se trouvant au pied du célèbre sanctuaire dédié à saint Michel Archange : le Monte Gargano ; sanctuaire où il aimait envoyer ses pénitents en pèlerinage de réparation.
Jean Paul II, qui l’a rencontré personnellement, a eu la joie de le béatifier le 2 mai 1999 et de le canoniser trois ans plus tard, le 16 juin 2002 sous le nom de Saint Pio de Pietrelcina.
Il avait pris le nom de Pie (en italien Pio), en hommage au pape Pie V, quand il rejoignit l’ordre des frères mineurs capucins.
Il fut connu pour être le premier prêtre et l’un des rares hommes à qui la tradition attribue des stigmates.
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Lettre du 20 avril 1915, adressée à Raffaelina Cerase :
O Raffaelina, comme il est consolant de savoir que nous sommes toujours sous la garde d’un ange céleste qui ne nous abandonne même pas (chose admirable) dans l’action par laquelle nous déplaisons à Dieu… Prenez la belle habitude de toujours penser à lui. Que, à côté de nous, il y a un esprit céleste qui, du berceau à la tombe, ne nous quitte pas un instant, qui nous guide, qui nous protège comme un ami, comme un frère, qui doit aussi nous consoler toujours, spécialement dans les heures qui sont, pour nous, les plus tristes. Sachez, O Raffaelina, que ce bon Ange prie pour vous : il offre à Dieu toutes les bonnes oeuvres que vous faites, vos désirs saints et purs. Dans les heures où il vous semble être seule et abandonnée, ne vous plaignez pas de ne pas avoir une âme amie à qui vous puissiez vous ouvrir et à qui vous puissiez confier vos peines ; par charité, n’oubliez pas cet invisible compagnon, toujours présent pour vous écouter, toujours prêt à vous consoler. O délicieuse intimité ! O heureuse compagnie …
Souvenez-vous que nous sommes avec Dieu quand notre âme est en état de grâce, et loin de lui quand nous sommes en état de péché grave ; mais son ange – notre ange gardien – ne nous abandonne jamais… C’est notre ami le plus sûr et le plus sincère quand nous n’avons pas le tort de l’attrister par notre mauvaise conduite.