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2 octobre – Les Saints Anges gardiens

Les Saints Anges gardiens. (O, T) La vocation des anges est avant tout de contempler la splendeur de la face de Dieu et de chanter sa louange. Mais, selon l’Écriture, le Seigneur leur a confié aussi la mission d’assurer près des hommes une présence fraternelle.

« Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie. » (saint Basile). L’existence et la fonction propre des anges gardiens doivent être fermement tenues comme un dogme de foi.

Les anges ont pour première mission d’adorer la divinité ; aussi l’Église nous fait-elle demander à Dieu, dans la préface, de per­mettre que nous mêlions nos voix aux leurs pour le louer. Mais, comme l’indique leur nom, ils sont aussi les messagers de Dieu, chargés de veiller sur nous et d’exécuter ses commandements. C’est pour ce motif qu’on les appelle anges gardiens. Nos pays, nos familles, les diocèses, les églises, les communautés religieuses, ont leur ange gardien ; tout baptisé a le sien. L’Église applique à chacun de nous ce qui est écrit du peuple de Dieu dans l’ancienne Loi : « Voici que j’envoie mon ange devant toi pour te garder dans le chemin et te conduire au lieu que je t’ai préparé. » Notre ange gardien a pour mission de nous protéger et de nous défendre, de nous mettre à l’abri des pièges du démon et des ennemis de nos âmes, de nous aider et nous soutenir aux heures difficiles, pour que nous puissions parvenir à la vie éternelle. Ce compagnon fidèle mérite notre reconnaissance et la vénération qui convient à un saint qui jouit de la vision de Dieu dans le ciel.

Ange saint, qui veilles sur ma pauvre âme et sur ma misérable vie, ne me quitte pas – je suis pécheur – et ne m’abandonne pas à cause de mes souillures. Dirige-moi en exerçant ton pouvoir sur mon corps périssable. Prends ma main blessée et impuissante, conduis-moi sur le chemin du salut. (Prière du IVè siècle)

La fête des saints Anges gardiens s’est détachée de celle de S. Mi­chel, avec laquelle elle s’était longtemps confondue. Célébrée par les Espagnols au XVIe siècle, elle fut étendue à l’Église universelle par Clément X en 1670, et fixée par lui au 2 octobre.

Grande version.

La croyance aux Anges Gardiens est affirmée dans l’Ancien Testa­ment. L’Ecriture, en effet, montre en nombre de circonstances les Anges étroitement liés aux événements de la vie humaine. Ainsi, ils sont mêlés à l’histoire d’Abraham : deux d’entre eux font sortir son neveu Loth de Sodome; un autre console Agar en lui prédisant la fortune de son fils Ismaël; un autre arrête le bras d’Abraham levé sur Isaac. Et, depuis lors, Dieu les fait intervenir à travers tous les fastes de l’histoire de son peu­ple. Que cette protection s’étende à tous les hommes, c’est bien ce qui semble ressortir de l’ensemble de tous ces faits.

Bien plus, l’Ecriture fait allusion aux anges protecteurs d’une cité, d’une nation. Daniel parle de saint Michel, « dont la puissance couvre la descendance d’Israël. » Dieu lui-même avait promis un ange spécial à son peuple, quand il lui disait: « Voici que j’envoie un Ange devant toi pour te garder dans le chemin, et pour te faire arriver au lieu que je t’ai pré­paré. »

La croyance aux Anges est rappelée aussi à la naissance de l’Eglise.

Dès l’âge apostolique, elle enseigne clairement que chaque homme reçoit de Dieu le bienfait d’un Ange gardien. Elle s’appuie sur la parole même de Jésus-Christ, qui, mettant en garde ses disciples contre le malheur de scandaliser « un de ces petits qui croient en lui », leur dit: « Je vous dis que leurs Anges voient toujours la face de mon Père qui est dans les cieux. » – Elle était déjà Ferme, la foi des premiers chrétiens sur ce sujet. Lorsque Pierre, miraculeusement délivré de prison, s’en alla frap­per, la nuit, à la porte de Jean-Marc, les amis, réunis dans la maison, re­connaissant le son de sa voix, mais ne pouvant croire à sa présence, di­saient : « C’est son Ange ! » – Telle a été aussi la doctrine de tous les Pères de l’Eglise. « Combien grande est la dignité des âmes, s’écriait saint Jérôme, puisque chacune, dès son entrée en ce monde possède un Ange délégué à sa garde ! »

La Vie des Saints relate un très grand nombre de saints personnages honorés de la présence des saints anges. Outre son ange gardien, Dieu en donna à sainte Françoise Romaine un second qui l’accompagnait visi­blement. S’il arrivait que le démon empruntât la figure d’un ange de lumière pour la tromper, ce fidèle gardien ne manquait point de lui dé­couvrir l’artifice de son ennemi. S’il lui échappait une action, ou une pa­role répréhensible, cet esprit céleste se dérobait à ses yeux.

Marchez toujours avec retenue et modestie, nous dit saint Ber­nard, comme persuadés que vous êtes en présence de votre Ange ; en quelque lieu que vous soyez, portez-lui un profond respect ; ne faites pas devant lui ce que vous ne feriez point devant moi. Quoi ! pour ne pas le voir, doutez-vous qu’il vous accompagne et qu’il soit auprès de vous ? Que serait-ce si vous l’entendiez, si vous le touchiez, si vous le flairiez. Il y a eu des philosophes qui, pour mettre un frein aux passions et aux légèretés de leurs disciples, leur disaient qu’ils devraient toujours s’ima­giner être devant quelque personne d’un mérite et d’une gravité extraor­dinaires. Vous n’avez pas besoin en cela d’une imagination creuse : votre Ange vous voit sans cesse, il vous considère à tous moments, il a l’œil ouvert sur toutes vos actions, et vous ne sauriez faire un pas dont il ne soit le témoin oculaire et irrécusable. »

* * *

Homélie sur le psaume XL

Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Quel n’est pas le respect que cette parole doit susciter en toi, la ferveur qu’elle doit faire naître, la confiance qu’elle doit inspirer ! Le respect à cause de leur présence, la ferveur à cause de leur bienveillance, la confiance à cause de leur vigilance. Ils sont donc là, à tes côtés, non seulement avec toi mais pour toi. Ils sont présents pour te protéger, pour te secourir. Et même si c’est Dieu qui leur en a donné l’ordre, on ne peut pour autant manquer de reconnaissance à leur égard, en raison de la si grande charité avec laquelle ils obéissent et du besoin si grand que nous avons de leur aide. Saint Bernard

Rendez-vous fort familiers avec les anges ; voyez-les invisiblement présents à votre vie, et surtout aimez et révérez celui du diocèse dont vous êtes, ceux des personnes avec lesquelles vous vivez, et spécialement le vôtre ; suppliez-les souvent, louez-les ordinairement, et employez leur aide et secours en toutes vos affaires, soit spirituelles, soit temporelles, afin qu’ils coopèrent à vos intentions. Saint François de Sales

Historique de cette fête

Sans doute est-il bon de rappeler ici que l’Ange Gardien est une vérité de foi fondée sur l’Ecriture. Dans ses versets 11 et 12, le psaume XC que nous aimons lire à la prière du soir, nous apprend que le Seigneur a prescrit pour nous à ses anges de nous garder dans tous nos chemins et de nous porter sur leurs mains pour que nos pieds ne heurtent quelque pierre. Dans l’évangile selon saint Matthieu, Jésus parle des anges des petits enfants qui voient sans cesse la face de Dieu dans le ciel (XVIII 10). L’apôtre Paul, dans l’épître aux Hébreux, affirme que les anges destinés à servir sont envoyés en mission à cause de ceux qui doivent hériter du salut (I 14) ; c’est ainsi que les Actes des Apôtres présentent la délivrance de saint Pierre (XII 16).

Les Pères de l’Eglise parlent de l’Ange Gardien, aide et protecteur de chaque fidèle. Déjà, au deuxième siècle, le Pasteur d’Hermas enseigne que tout homme à son Ange Gardien qui l’inspire et le conseille pour pratiquer la justice et fuir le mal. Au troisième siècle, la croyance à l’Ange Gardien est si ancrée dans l’esprit chrétien qu’Origène lui consacre de nombreux passages. Saint Hilaire de Poitiers, dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, montre l’Ange Gardien présidant aux prières des fidèles et les offrant à Dieu par le Christ Sauveur ; saint Grégoire de Nazianze, dans ses poèmes, présente l’Ange Gardien comme un guide qu’il demande au Christ pour être à l’abri des dangers et le conduire à la fin bienheureuse ; saint Grégoire de Nysse, dans son commentaire du Cantique des cantiques, voit dans l’Ange Gardien comme un bouclier qui entoure et protège la tour ; saint Cyrille d’Alexandrie, dans son traité contre Julien, l’Ange Gardien est le précepteur qui nous enseigne le culte et l’adoration. On peut regretter que saint Augustin n’ait pas consacré un ouvrage aux Anges Gardiens, mais on trouvera à travers ces œuvres de nombreuses indications : il souligne qu’ils nous sont envoyés pour veiller sans cesse sur nous pendant notre pèlerinage terrestre et qu’ils offrent nos prières à Dieu à qui, à la fin de notre vie, ils restitueront notre âme. C’est une grande dignité pour les âmes, écrit saint Jérôme dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, que chacune, depuis le jour de sa naissance, ait un ange préposé à sa garde.

Les Pères sont partagés à propos de l’attribution de l’Ange Gardien et il faudra attendre le douzième siècle pour que l’Eglise se rallie à la doctrine résumée par Honorius d’Autun : chaque âme, au moment où elle est introduite dans le corps, est confiée à un ange qui l’exite toujours au bien et rapporte ses actions à Dieu. Encore que saint Jérôme, dans son commentaire de Jérémie, a confirmé l’opinion de saint Basile qui enseignait, dans son commentaire des Psaumes, que l’Ange Gardien fuit le pécheur comme l’abeille la fumée, l’Eglise, à partir du treizième siècle, se rangeant, sous saint Albert le Grand et saint Thomas d’Aquin, à l’opinion de saint Pierre Damien, enseigne que l’Ange Gardien ne déserte pas l’âme pécheresse.

En 1411, la ville espagnole de Valence, délivrée du joug des musulmans, fit composer un office propre en l’honneur de son ange gardien ; l’exemple fut bientôt imité. En 1590, Sixte Quint accorda un tel office au Portugal dont la fête de l’ange gardien était célébrée depuis 1513. Il existai un tel office à Rodez que Léon X approuva en 1518. Depuis le XV° siècle, le lundi était un jour de dévotion à l’ange gardien, mais il fallut attendre le XVII° siècle pour que la fête devint universelle. A la requête de Ferdinand II, Paul V, en 1608, institua la fête des Saints Anges Gardiens, obligatoire dans le Saint-Empire Romain Germanique et facultative ailleurs. En 1667, Clément IX la ramena du 2 octobre au premier dimanche de septembre et l’enrichit d’un octave. Ce n’est que le 13 septembre 1670 que Clément X remettait la fête des Saints Anges Gardiens au 2 octobre et la rendait obligatoire pour l’Eglise Universelle, comme rite double, en attendant que Léon XIII l’éleva au rite double majeur, en 1883.

*****

Ange de Dieu, qui êtes mon gardien,
à qui la Bonté Divine m’a confié,
éclairez-moi, gardez-moi,

dirigez-moi et gouvernez-moi.
Amen

Pie VI (20 septembre 1796)

O saint Ange de Dieu à qui j’ai été donné en garde par une miséricordieuse providence, je vous remercie pour tant de secours dont vous avez environné ma vie temporelle, et la vie bien plus précieuse de mon âme. Je vous rends grâces de ce que vous m’assistez si fidèlement, me protégez si constamment, me défendez si puissamment contre les attaques de l’ange des ténèbres. Bénie soit l’heure depuis laquelle vous travaillez à mon salut ; que le Cœur de Jésus rempli d’amour pour ses enfants, vous en récompense. O mon ange tutélaire, que j’ai de regret de mes résistances à vos inspirations, de mon peu de respect pour votre sainte présence, de tant de fautes par lesquelles je vous ai contristé, vous mon meilleur, mon plus fidèle ami. Pardonnez-moi ; ne cessez pas de m’éclairer, de me guider, de me reprendre. Ne m’abandonnez pas un seul instant, jusqu’à celui qui sera le dernier de ma vie ; et qu’alors mon âme, portée sur vos ailes, trouve miséricorde auprès de son juge, et la paix éternelle parmi les élus. Amen. Sainte Gertrude

Quelle douceur de penser à ce grand nombre d’anges qui sont tous au service des hommes ! Quelque part donc que j’aille, en quelque lieu que je sois, j’ai des millions de ces soldats célestes qui veillent à ma défense.

Ô mon âme ! Pourquoi te troubles-tu ? Pourquoi toutes ces inquiétudes ? Ne vois-tu pas que tout le Ciel combat pour ton salut ? Tu penses quelquefois être bien seule et bien délaissée, bien dépourvue de secours humains, mais ne songes-tu pas que tu as des armées terribles, composées d’une multitude innombrable de soldats invisibles qui t’accompagnent et te défendent ?

Pendant que nous dormons, il y a plus d’yeux ouverts à notre garde qu’il n’ y a d’étoiles au firmament. L’on nous dit que de tous les côtés les créatures de la terre s’élèvent contre nous, mais il y a plus d’anges du Paradis qui nous soutiennent qu’il n’y a d’atomes aux rayons du soleil et de gouttes d’eau dans l’océan. Abbé Henri-Marie Boudon (1624-1702), Grand-Archidiacre d’Évreux.

O saint Anges Gardiens de mes bons parents, de mes chers amis, de mes bienfaiteurs et de mes serviteurs affectionnés et fidèles, je vous conjure de les toujours entourer de votre protection céleste en les abritant avec vigilance sous vos chastes ailes, afin qu’ils y soient bien préservés de tout péché et de toute affliction. Obtenez pour eux la santé de l’âme et du corps, je vous en supplie, secourables anges. Amen. Saint François de Sales

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Messes du 18 au 24 novembre 2024

Semaine 46

Lundi 18 novembre – Dédicace des basiliques de S. Pierre et de S. Paul, apôtres

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 19 novembre – de la férie

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage 
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 20 novembre – de la férie

  • Centre Bethléem et Presbytère de Rugles de 10:00 à 11:00 – Catéchisme
  • Centre Bethléem de 14:30 à 16:30 – Réunion catéchistes
  • Messe à l’église de Mandres à 18:00

Jeudi 21 novembre – Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie

  • Messe à l’église des Juignettes à 18:00

Vendredi 22 novembre – Ste Cécile, vierge et martyre

  • Messe à l’Ehpad de La Vannerie à 15:00
  • Eglise Notre-Dame de Chaise-Dieu du Theil de 17:00 à 18:00 – Prière silencieuse
  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30
  • Centre Bethléem de 18:30 à 19:30 – Aumônerie, 5ème et 4ème
  • Eglise Notre-Dame à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église Notre-Dame à 9:30
  • Presbytère de Rugles de 11:00 à 12:00 – Formation liturgique
  • Messe anticipée à l’église de Francheville à 18:00
  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Eglise de la Madeleine à 10:00 – Chapelet de la confrérie
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00

Messes du 25 novembre au 1 décembre 2024

Semaine 47

Lundi 25 novembre – Ste Catherine d’Alexandrie, vierge et martyre

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 26 novembre – de la férie

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage 
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 27 novembre – Bienheureuse Vierge Marie de la Médaille miraculeuse

  • Centre Bethléem et Presbytère de Rugles de 10:00 à 11:00 – Catéchisme
  • Messe à l’église de Bourth à 18:00

Jeudi 28 novembre – Ste Catherine Labouré, vierge

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 18:00

Vendredi 29 novembre – Le Christ Rédempteur

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30
  • Eglise de la Madeleine à 19:15 – Répétition des chants de l’Avent
  • Eglise Notre-Dame à 9:15 – Laudes
  • Messe à l’église Notre-Dame à 9:30
  • Espace Netreville Evreux de 10:00 à 16:00 – Assemblée des membres des EAP
  • Messe anticipée à l’église de Bois-Arnault à 18:00
  • Messe anticipée à l’église Notre-Dame à 18:00
  • Centre Bethléem de 20:00 à 21:00 – Diner lycéen
  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Centre Bethléem de 9:30 à 10:30 – Préparation 1ère communion
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00