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16 septembre – SS. Corneille et Cyprien

SS. Corneille et Cyprien

Ces deux saints étaient primitivement fêtés le 14 septembre, mais en raison de l’importance prise par la fête de l’Exaltation de la Ste Croix, le pape Clément VI (1342-1352) déplaça leur fête au 16 (le 15 étant le jour octave de la fête de la Nativité de la Ste Vierge). Corneille fut martyrisé en 253, Cyprien en 258.

 Saint Corneille.

Élu pape en 251, saint Corneille, romain d’origine, eut à lutter contre le schisme de Novatien pour sauvegarder l’unité de l’Eglise. Il s’était attiré le respect et l’amitié de Cyprien L’empereur l’envoya en exil à Civita-Vecchia (à 60 kilomètres au nord de Rome, sur le littoral), où il mourut en juin 253. A la nou­velle de son exil, saint Cyprien, son ami, lui avait écrit : Prions l’un pour l’autre chacun de notre côté, et, si Dieu fait à l’un de nous la grâce de mourir bientôt et de précéder l’autre, que notre amitié continue auprès du Seigneur.

Après la mort du pape Fabien (20 janvier 250) qui fut une des premières victimes de la persécution de Dèce, la vacance du siège apostolique se prolongea pendant quinze mois au bout desquels, en mars 251, le clergé et les fidèles de Rome (environ trente mille personnes) purent enfin se réunir pour élire pape le prêtre romain Corneille, fils de Castinus. [sous les empereurs Gallus et Volusien]. Saint Cyprien écrivit à un autre évêque, à propos du pape Corneille : Il a passé par toutes les fonctions de l’Eglise, il a bien servi le Seigneur dans les divers emplois qui lui ont été confiés, en sorte qu’il n’est monté au faîte sublime du sacerdoce qu’en gravissant tous les degrés ecclésiastiques. Malheureusement, une partie de la communauté romaine refusa l’élection de Corneille au profit du savant Novatien, prêtre ordonné par le pape Fabien, qui refusait énergiquement de réconcilier les lapsi1 que Corneille absolvait pourvu qu’ils reconnussent leur faute et fissent pénitence ; ce schisme s’étendit à toute l’Italie, à la Gaule et à l’Afrique où Cyprien de Carthage soutenait vigoureusement Corneille. A l’automne 251, Corneille réunit un synode où siégèrent soixante évêques, qui excommunia Novatien[2], mesure qui, grâce à Fabius d’Antioche et à Denys d’Alexandrie, fut adoptée en Orient. Ces évènement n’empêchèrent pas le pape Corneille d’organiser le clergé de Rome et les institutions caritatives.

A la fin de l’année de 251, alors que les frontières de l’Empire étaient gravement menacées par les Goths et les Sassanides, une terrible peste secoua plusieurs provinces. Les païens accusant les Chrétiens d’avoir provoqué la colère des dieux, l’empereur Gallus (251-253) rouvrit la persécution. Dès le début de la persécution, Corneille fut arrêté et, solidement défendu par les nombreux fidèles qui l’accompagnèrent jusqu’au tribunal, il ne fut condamné qu’à l’exil à Centum Cellæ (Civita-Vecchia) où il mourut, probablement en juin 253 ; son corps fut transporté à Rome et enterré dans la crypte de Lucine, proche de la catacombe Saint-Callixte, sur la voie Apienne, le 14 septembre 253.

C’est à lui que l’on doit le transfert des corps des Apôtres saint Pierre et saint Paul, respectueusement dans les lieux où ils avaient été martyrisés.

Saint Cyprien, ancien rhéteur (avocat) converti, devenu évêque de Carthage, fut un des grands pontifes africains du IIIe siècle. Il fut décapité le 14 septembre 258.

Saint Cyprien est fêté en même temps que le pape Corneille parce qu’il entretenait avec lui une grande amitié : Si l’un fait à l’un de nous la grâce de mourir bientôt, lui avait-il écrit, que notre amitié se continue auprès du Seigneur.

Né à Carthage, entre 200 et 210, de riches parents berbères païens, Thascius Cæcilius Cyprianus fut d’abord rhéteur, puis, vers 246, gagné au christianisme par le prêtre Cæcilianus et le théologien Tertullien, il fut baptisé. Devenu évêque de Carthage, vers 248, son activité pastorale fut interrompue par la persécution de Dèce (250) qui l’obligea à se tenir caché près de Carthage. Après la persécution, comme saint Cyprien avait repoussé la prétention des confesseurs qui demandaient une réconciliation immédiate pour les lapsi, un parti de mécontents se forma sous la direction du diacre Felicissimus. Cinq prêtres qui s’étaient opposés à l’épiscopat de Cyprien, donnèrent leur adhésion et l’un d’eux Novat2 se rendit bientôt après à Rome et y soutint le schisme de Novatien. Au printemps de 251, saint Cyprien put retourner à Carthage. Dans un synode, il chassa de l’Église les chefs des opposants et décida que les sacrificati et les thurificati3 même s’ils se convertissaient, devraient faire une sévère pénitence ; cependant si une nouvelle persécution éclatait, ils pourraient, même avant l’expiration de la durée de leur pénitence, recevoir l’Eucharistie pour avoir la force de lutter.

« Il serait superflu, dit saint Jérôme, de parler de son génie, puisque ses œuvres sont plus brillantes que le soleil ».

A la mort de Dèce, un calme relatif revient, mais la peste éclate. Saint Cyprien organise héroïquement les secours aux malades au chevet des malades.

Mais Valérien (200-260) ordonne une autre persécution. Cyprien est exilé en Libye. Un an après, on le fait revenir et on le condamne à mort. Il retire son manteau et sa dalmatique et attend en chemise de lin que le bourreau soit prêt. Il fait remettre vingt-cinq pièces d’or à son bourreau tremblant, il se bande les yeux lui-même. Il est alors décapité.

Le 14 septembre au matin, une grande foule se rassembla au Champ de Sextus, sur l’ordre du proconsul Galère Maxime. Ce proconsul ordonna que Cyprien lui fût présenté le jour même quand il siégerait au Portique des exécutions.

Lorsque l’évêque Cyprien fut amené, le proconsul lui demanda : « C’est toi qui es Thascius Cyprien ? – C’est moi. »

Le proconsul :

« C’est toi qui prétends être le chef d’hommes aux doctrines sacrilèges ? – C’est moi.

Les très saints empereurs ont ordonné que tu sacrifies aux dieux. – Je ne le ferai pas. »

Galère Maxime lui dit : « Réfléchis. »

Cyprien répondit : « Fais ce qu’on t’a commandé. Dans une affaire aussi juste, il n’y a pas à réfléchir. »

Le proconsul, après avoir délibéré avec son conseil, se décida enfin à prononcer sa sentence. Il parla ainsi : « Tu as longtemps vécu dans une doctrine sacrilège et tu as rassemblé beaucoup de gens autour de toi pour un complot criminel ; tu t’es dressé en ennemi des dieux de Rome et de leurs rites sacrés ; nos religieux et saints souverains, Valérien et Gallien, nos Augustes, et Valérien, notre très noble César, n’ont pu te ramener à la pratique de leur culte. Et c’est pourquoi, parce que tu as été convaincu d’être l’auteur et le propagateur de crimes infâmes, tu serviras de leçon à ceux que tu as associés à ton forfait ; l’ordre public sera consacré par ton sang. »

Après ce discours, il lut sa décision sur une tablette : « Nous ordonnons que Tascius Cyprien soit châtié par le glaive. » Cyprien dit : « Je rends grâce à Dieu. »

Il convient que ce soit dans la ville où il est à la tête de l’Eglise qu’un évêque confesse le Seigneur et qu’ainsi le rayonnement de sa confession rejaillisse sur tout le peuple.

Dieu écoute non la voix, mais le cœur.

1 – Les lapsi étaient des chrétiens qui s’étaient rendus coupables d’apostasie pendant les persécutions.

2 – Novatien qui avait réuni autour de lui un puissant parti, les purs (ou katharoi), se fit consacrer évêque et devint le premier antipape de l’histoire de l’Eglise. Novatien, dit Socrate, écrivit à toutes les Eglises qu’il ne fallait pas admettre aux saints mystères ceux qui avaient sacrifié mais les exhorter à la pénitence en laissant à Dieu le soin de leur pardonner car seul il peut remettre les péchés. Certains évêques, comme Marcianus d’Arle, entrèrent en communion avec Novatien, et d’autres, comme Fabius d’Antioche restèrent hésitants, tandis que la plupart, comme saint Cyprien de Carthage restaient unis au Pape. L’Eglise novatienne, outre qu’elle excluait pour toujours les apostats et les coupables de péché mortel de la communauté chrétienne, tenaient pour invalides les baptêmes donnés hors de ses rangs et s’imposait un stricte règle ascétique ; comme, en Orient, ils se rencontrèrent avec les montanistes, ils poussèrent plus loin leur rigorisme en déclarant illicites les secondes noces et refusant l’absolution aux coupables de fornication et d’adultère. En Occident, ils furent assez puissants pour que l’évêque Réticius d’Autun rédigeât contre eux un gros volume (315), pour qu’Innocent Ie écrivît à leur sujet à l’évêque Victrice de Rouen, pour que l’évêque Pacien de Barcelone dût s’en défendre, pour que saint Ambroise consacrât son traité De pænitentiæ à réfuter leurs doctrines. Constantin offrit aux Novatiens des conditions faciles de réconciliation puis tenta d’exterminer ceux qui restaient, mais, à la faveur des persécutions de Julien l’Apostat, ils purent se reconstituer. Il fallut attendre le V° siècle pour les voir disparaître d’Occident et le VIIIè siècle pour n’en plus entendre parler en Orient.

3 – Lapsi qui avaient offert des sacrifices aux divinités païennes (sacrificati) ou qui avaient brûlé l’encens à leurs autels (thurificati).

L’hérésie des Novatiens

L’un et l’autre furent en butte à la même hérésie, celle des Novatiens. Le savant Novatien était fort célèbre dans l’Eglise de Rome, au temps du pape Fabien qui l’avait ordonné prêtre. Pendant la persécution de Dèce, après que le pape Fabien eut été martyrisé (20 janvier 250), on resta quatorze mois sans pouvoir réunir le collège électoral et Novatien participait activement au gouvernement de l’Eglise, mais les électeurs lui préférèrent Corneille. Rigoriste à l’extrême, Novatien reprochant au pape Corneille d’admettre à l’absolution et à la communion des chrétiens qui s’étaient rendus coupables d’apostasie pendant les persécutions, les lapsi, réunit autour de lui un puissant parti, se fit consacrer évêque et devint le premier antipape de l’histoire de l’Eglise. Peut-être fut-il lui aussi éloigné de Rome pendant la persécution de Gallus ; nul ne sait plus rien de certain sur lui, encore que Socrate dit qu’il fut martyrisé sous Valérien, mais ses fidèles tentèrent de poursuivre son œuvre.

Bien que rapidement excommunié par un synode romain réuni sous le pape Corneille, Novatien, dit Socrate, écrivit à toutes les Eglises qu’il ne fallait pas admettre aux saints mystères ceux qui avaient sacrifié mais les exhorter à la pénitence en laissant à Dieu le soin de leur pardonner car seul il peut remettre les péchés. Certains évêques, comme Marcianus d’Arle, entrèrent en communion avec Novatien, et d’autres, comme Fabius d’Antioche restèrent hésitants, tandis que la plupart, comme saint Cyprien de Carthage restaient unis au Pape. Les fidèles de l’Eglise novatienne qui se nommaient eux-mêmes les purs, outre qu’ils excluaient pour toujours les apostats et les coupables de péché mortel de la communauté chrétienne, tenaient pour invalides les baptêmes donnés hors de leurs rangs et s’imposaient un stricte règle ascétique ; comme, en Orient, ils se rencontrèrent avec les montanistes, ils poussèrent plus loin leur rigorisme en déclarant illicites les secondes noces et refusant l’absolution aux coupables de fornication et d’adultère. Ils furent assez puissants en Occident pour que l’évêque Réticius d’Autun rédigeât contre eux un grand volume (315), pour que le pape Innocent Ie écrivît à leur sujet à l’évêque Victrice de Rouen, pour que l’évêque Pacien de Barcelone dût s’en défendre, pour que saint Ambroise consacrât son traité De pænitentiæ à réfuter leurs doctrines. Constantin offrit aux Novatiens des conditions faciles de réconciliation puis tenta d’exterminer ceux qui restaient, mais, à la faveur des persécutions de Julien l’Apostat, ils purent se reconstituer. Il fallut attendre le Ve siècle pour les voir disparaître d’Occident et le VIIIe siècle pour n’en plus entendre parler en Orient.

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Messes du 18 au 24 novembre 2024

Semaine 46

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  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 19 novembre – de la férie

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage 
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 20 novembre – de la férie

  • Centre Bethléem et Presbytère de Rugles de 10:00 à 11:00 – Catéchisme
  • Centre Bethléem de 14:30 à 16:30 – Réunion catéchistes
  • Messe à l’église de Mandres à 18:00

Jeudi 21 novembre – Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie

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Vendredi 22 novembre – Ste Cécile, vierge et martyre

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  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30
  • Centre Bethléem de 18:30 à 19:30 – Aumônerie, 5ème et 4ème
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  • Messe à l’église Notre-Dame à 9:30
  • Presbytère de Rugles de 11:00 à 12:00 – Formation liturgique
  • Messe anticipée à l’église de Francheville à 18:00
  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 9:15
  • Eglise de la Madeleine à 10:00 – Chapelet de la confrérie
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00

Messes du 25 novembre au 1 décembre 2024

Semaine 47

Lundi 25 novembre – Ste Catherine d’Alexandrie, vierge et martyre

  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mardi 26 novembre – de la férie

  • Centre Bethléem de 16:30 à 18:30 – Patronage 
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30

Mercredi 27 novembre – Bienheureuse Vierge Marie de la Médaille miraculeuse

  • Centre Bethléem et Presbytère de Rugles de 10:00 à 11:00 – Catéchisme
  • Messe à l’église de Bourth à 18:00

Jeudi 28 novembre – Ste Catherine Labouré, vierge

  • Messe à l’église de St Germain de Rugles à 18:00

Vendredi 29 novembre – Le Christ Rédempteur

  • Eglise de la Madeleine à 17:30 – Adoration
  • Messe à l’église de La Madeleine à 18:30
  • Eglise de la Madeleine à 19:15 – Répétition des chants de l’Avent
  • Eglise Notre-Dame à 9:15 – Laudes
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  • Messe anticipée à l’église de Bois-Arnault à 18:00
  • Messe anticipée à l’église Notre-Dame à 18:00
  • Centre Bethléem de 20:00 à 21:00 – Diner lycéen
  • Messe à l’église de Bourth à 9:15
  • Centre Bethléem de 9:30 à 10:30 – Préparation 1ère communion
  • Messe à l’église de La Madeleine à 11:00