Homélie 2ème dimanche de Pâques – Divine miséricorde 27-28 avril 2019
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
La présence de Jésus Ressuscité est source de joie pour les Apôtres et de la rencontre avec le Seigneur Vivant jaillit la vie nouvelle : comme Thomas, nous croyons !
Jésus prend du temps avec ses disciples… et ce que nous avons vécu comme prêtres du diocèse autour de notre évêque, successeur des Apôtres, fut l’occasion de nous retrouver, de prier, de réfléchir sur certains points de notre ministère qui jaillit au soir de Pâques avec l’envoi des disciples en mission, grâce au don de l’Esprit saint, dans le souffle créateur du Seigneur.
Nous voyons dans l’Evangile l’itinéraire de la foi, notre itinéraire : détresse, royauté, persévérance.
1) Jésus est là, le premier jour de la semaine
C’est aussi le jour du Seigneur que Jean dans l’Apocalypse, a une vision, une révélation du Seigneur. Ne crains pas, je suis le premier et le dernier, le Vivant ; j’étais mort et me voici vivant pour les siècles (Ap 1).
Jésus est là, au milieu de ses disciples, le premier jour de la semaine, le soir de la Résurrection !
Quelle journée ! au matin, les femmes sont allées au tombeau, avec les aromates. Marie Madeleine ne trouve pas le corps de son Seigneur, elle court chercher Pierre et Jean. Marie Madeleine fait l’expérience du Ressuscité qui l’appelle par son nom. Pierre et Jean arrivent au tombeau et découvrent qu’il est vide, même si les linges sont là. Jean, le disciple bien aimé, voit et croit !
Et les disciples d’Emmaüs quittent Jérusalem, sans espérance, tristes, le coeur lourd, les yeux baissés… Jésus marche avec eux, leur parle de Lui dans les Ecritures. Jésus disparait au moment où il célèbre l’Eucharistie. Alors les disciples repartent le coeur brulant à Jérusalem pour annoncer cette rencontre. Et au soir, le Seigneur est au Cénacle, au milieu des disciples.
On passe de la détresse de la crucifixion et de la dispersion à la joie du rassemblement. Nous vivons cela aussi le dimanche… Jésus est là, il nous rassemble, nous précède.
2) Jésus souffle l’Esprit saint
Jésus ressuscité a pris son temps au cours du dernier repas avec le lavement des pieds, l’annonce de la trahison de Judas et du reniement de Pierre, parle longuement, dans ses si beaux chapitres de saint Jean (13-17). Nous ne perdons jamais de temps à les lire, les relire, les méditer.
Maintenant, Jésus Ressuscité semble précipiter les événements. Il est là, il souffle son Esprit saint. La mission ne peut attendre. Tant d’hommes et de femmes ont besoin de la tendresse de Dieu, de son Esprit créateur qui restaure l’homme dans sa dignité. Tant de nos contemporains ont soif d’être aimés gratuitement, à la folie. En un mot, tant attendent le Ressuscité !
L’Esprit saint a deux actions : il est la rémission des péchés et il soutient les missionnaires. L’Esprit saint fait de nous des rois, des personnes libres, libérées du péché, des entraves, vivant de l’amour du Père et du Fils et voulant le faire connaitre à nos contemporains.
3) Jésus prend le temps avec ses disciples
Regardons Jésus qui revient car Thomas était absent ; Thomas a besoin de plus de temps ! Il chemine, et dans sa miséricorde, Jésus touche le coeur de Thomas plus que Thomas ne touche les plaies de son Seigneur. Thomas fera la profession de foi la plus complète du Nouveau Testament : Mon Seigneur et mon Dieu ! L’Eglise ne dira rien d’autre sur Jésus. Jésus est Dieu, il est Seigneur, il agit maintenant. Ce Dieu et Seigneur n’est pas lointain. Mon Seigneur et mon Dieu !
Que ce temps pascal nous aide à grandir dans une relation vivifiante avec Jésus, spécialement dans l’Eucharistie, sacrement de la présence du Ressuscité et source de vie.
Cette semaine, illuminée par le dimanche de la Miséricorde, voulue par saint Jean Paul II : Jésus, j’ai confiance en TOI !