Homélie dimanche 1er aout 2021 début de la colonie KATORIN
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif (Jn 6,45)
Jésus a multiplié les pains et les poissons, les foules ont cherché le Seigneur, les disciples ont ramé la nuit dans la tempête. Et Jésus, à Capharnaüm, poursuit son enseignement sur le pain de vie, le pain des forts (Ps 77), pour renouveler notre pensée (Ep 4) et notre foi en la sainte Eucharistie.
Je te remercie de nous rassembler par Katorin, merci de nous faire vivre de l’Eucharistie.
1) Chercher Jésus
Nous venons à la colonie pour vivre dans l’amitié, faire des jeux et prier, c’est-à-dire chercher Jésus, le rencontrer, et l’aimer pour le servir.
Or dans l’Evangile, ce n’est pas nous qui cherchons Dieu, c’est Lui qui nous cherche, qui nous désire.
Dans le christianisme, le point de départ, c’est l’Incarnation du Verbe. Ici, ce n’est plus seulement l’homme qui cherche Dieu, mais c’est Dieu qui vient en personne parler de lui-même à l’homme et lui montrer la voie qui lui permettra de l’atteindre (saint Jean Paul II, TMA 6)
Au début de l’Evangile de Jean, Jésus voit 2 disciples de Jean-Baptiste qui le suivent : que cherchez-vous ? Maitre, où demeures-tu ? (Jn 1, 39).
Et à la fin de l’Evangile, au matin de la résurrection, Jésus ressuscité parle avec Marie-Madeleine, qui pleure devant le tombeau vide de Jésus : qui cherches-tu ? (Jn 20).
Jésus nous regarde, nous devance toujours. Il nous précède… et notre vie, notre prière est une réponse à Jésus qui nous cherche, qui nous veut avec Lui pour toujours.
Etre baptisé, ce n’est pas difficile, c’est croire que Dieu nous aime, que nous ne sommes pas des numéros ou des pions, mais des personnes uniques, capables de nouer avec le Seigneur une relation vivante. C’est cela croire, je vous souhaite de grandir dans cette foi en Jésus. Venez lui parler !
2) Travailler aux oeuvres de Dieu
Mais quelle idée de travailler pendant les vacances ! Travailler aux oeuvres de Dieu, et non pour la nourriture qui se perd ! (Jn 6). Bien sûr, pas de gaspillage alimentaire dans les familles, ni à la colonie, ni à l’école quand elle reprendra, tant de gens meurent de faim, mais la véritable pandémie,
c’est de ne pas connaitre Dieu.
Mais Jésus ne parle pas de cela. Dans le désert, le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne (Ex 16). Dieu a nourri le peuple élu avec la manne et les cailles. Un menu qui a fait réagir le peuple, toujours mécontent ! Ce n’était pas assez varié !
A la colonie, on mange bien, varié, et c’est important pour grandir, pour prendre des forces et s’engager à fond pour vivre cette nouvelle colonie, pour aimer Jésus tendrement, pour servir nos frères fidèlement, pour connaitre la volonté de Dieu et transformer notre vie.
Voilà le vrai travail. Bien sûr, si on a des capacités, des qualités (musique, intelligence, sport, …) il faut les travailler, les développer… pour faire plaisir au Seigneur, pour servir les hommes et pour être heureux ! Mais le vrai travail, la belle aventure de notre vie, c’est de rencontrer Jésus et de
croire qu’il peut changer notre coeur et le monde, pour faire des nous des saints.
3) Seigneur, donne-nous de ce pain !
Devant un tel travail, comme les foules, nous sentons notre faiblesse ; malgré tous nos efforts, nous voyons bien que c’est difficile, de servir, d’aimer Jésus, de se convertir, de ne pas d’abord penser à soi mais de faire plaisir à ceux qui nous entourent, à ceux qui ont besoin de notre sourire, de nos mains, de notre aide ((Prière Katorin).
Nous avons besoin du pain des forts, du pain de la vie, de ce pain descendu du Ciel.
Pendant la colonie, répondons à Jésus, Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif (Jn 6,45).
Venez à Jésus, venez vivre de Lui afin de vivre pour Lui (saint Curé d’Ars) !