Homélie Vigile Pascale (6h30 du matin) – 4 avril 2021
De grand matin, le 1er jour de la semaine, elles se rendent au tombeau (Mc 16)
Avec joie, car l’an dernier, nous ne pouvions nous retrouver. Avec foi, nous vivons cette résurrection de Jésus, pour être sentinelles du matin. Car … le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui. Notre vie ne finit pas devant la pierre d’un tombeau, notre vie va au-delà avec l’espérance dans
le Christ qui est ressuscité précisément de ce tombeau (François, AG 1/04/15).
1 – Jésus ressuscité est lumière : le baptême
Les femmes viennent au tombeau embaumer le corps de Jésus. Et tout bascule ! Le crucifié est ressuscité. Une vie nouvelle jaillit de Pâques. Nous avons été mis au tombeau avec le Christ, pour vivre une vie nouvelle. Nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus Christ (Rm 6).
L’aspersion et la profession de foi nous aident à redécouvrir la vie nouvelle reçue au baptême. Le baptême fait de nous des êtres nouveaux qui vivent dans la grâce de Dieu, du don de Dieu. “Il nous précède”. Le don de Dieu est immense. Toujours Dieu nous attend, nous cherche, nous renouvelle !
C’est en Galilée que les Apôtres doivent se rendre. C’est en Galilée que Jésus a choisi les Apôtres, laissant tout ils le suivirent (Mc 1). Le Vendredi Saint, le laissant, tous ils s’enfuirent (Mc 15).
Suivons le Christ ressuscité. Il nous précède et nous renouvelle. Le cierge pascal nous le rappelle au long des 50 jours de fête !
2 – L’Esprit Saint est le feu : la confirmation
“Il a parlé par les prophètes ! » En cette vigile, nous faisons l’expérience de ce Dieu qui parle, avec les 7 lectures, les psaumes, l’Épitre et l’Évangile. Trop de paroles tuent la parole ? Non, la Parole de Dieu est une source qui désaltère et le 1er commandement est “Écoute, Israël ! » (Dt 6). Dieu parle et son Esprit Saint nous fait comprendre sa Parole, qui est son Fils Unique.
Le souffle de Dieu est créateur (L1) et ouvre la mer Rouge (L3). Il donne un coeur nouveau (L7),
pour suivre le Seigneur dans sa fidélité, sa tendresse, son alliance (L4).
L’Esprit saint est l’eau vive qui coule en abondance, car Dieu ne retient rien, il donne tout. Au matin de Pâques, quand le Père ressuscite son Fils, Il nous montre la puissance de vie annoncée.
L’Esprit Saint est le feu vivifiant qui brûle nos péchés et nos ruptures d’alliance (L6). Il donne à Abraham, le feu pour le sacrifice. L’Esprit Saint nous invite à ne pas avoir peur de Dieu, à vivre de lui car il est Père d’infinie tendresse. Il brûle nos peurs.
A la confirmation, nous avons été marqués du sceau de l’Amour du Père, le don de Dieu. Il nous guide. Choisissons de vivre pour Dieu à tout moment ! Voici la sainteté que donne l’Esprit Saint.
3 – L’Église resplendit ! L’Eucharistie
A Pâques, l’Église rayonne. Le Concile Vatican II affirme : “Le Christ est la lumière des peuples ; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite, en annonçant la bonne nouvelle de l’Évangile répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église (LG 1).
L’Église est le Christ ressuscité qui répand sa vie, sa sainteté, son amour dans la vie des hommes.
L’Église rayonne de la charité du Ressuscité. 3 axes sont donnés dans l’Évangile : Allez dire ! La mission n’est pas une option. Seuls les coeurs embrasés du feu de l’Amour de Jésus sont disciples missionnaires. Demandons cette grâce. Les femmes lèvent les yeux ! et voient la terre roulée. La prière et l’adoration sont nécessaires pour sortir des échecs, de notre routine. Surtout, la prière donne la lumière de Dieu, les yeux de Dieu. Enfin, la Sainte Eucharistie est le sacrement de Pâques.
L’Eucharistie est le Pain de la route. L’Eucharistie est la rencontre lumineuse de Jésus Ressuscité.
Ce matin encore, pour être les sentinelles, puisons dans l’Eucharistie l’Amour triomphant, conquérant du Sauveur qui édifie l’Église. “Contemple Jésus heureux, débordant de joie. Réjouistoi
avec ton Ami qui a triomphé. Dans ta vie, le mal non plus n’aura pas le dernier mot, parce que l’Ami qui t’aime veut triompher en toi. Ton sauveur vit.” (François, Christus vivit 126). Alléluia !