Homélie jeudi saint 14 avril 2022
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout !
Nous sommes au premier jour du Triduum Pascal, de ces 3 jours qui sont non au commencement de l’année, comme la Pâque juive, mais au coeur de la vie des baptisés. Nous revivons les derniers moments de la vie de notre Seigneur, nous suivons de près Celui qui ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout !
Ce sera fait ce soir, par la procession au reposoir préparé par les enfants et dans la nuit de prière, où dans le silence, nous viendrons… paisiblement. Merci à ceux qui se sont déjà inscrits ! Ce soir, nous accueillons particulièrement les enfants qui se préparent à la première communion, au terme de 2 jours de retraite. Ils sont avec leurs familles et les catéchistes… que je remercie vivement.
1) Tu nous appelles … Appeler
Chaque jeudi saint, nous reprenons conscience que notre vie est dans la main de Dieu.
Dieu a tout remis à son Fils ; Dieu et son Fils sont les maitres du monde ; et donc pas l’homme.
Quand l’homme agit loin de Dieu, sans Dieu, cela donne la Passion, la mort de Jésus, l’Agneau sans péché, le massacre d’innocents, la haine.… nous en avons le triste exemple en Ukraine.
Mais quand l’homme se tourne vers son Seigneur, quand l’homme revient vers Dieu de toute son coeur, tout, comme nous le demande le prophète Joël au mercredi des cendres, la vie des hommes s’illumine. Revenir vers le Seigneur qui nous aime, c’est entendre son appel.
Chaque dimanche, à chaque messe, le Seigneur nous invite, nous appelle, nous rassemble : nous sommes son peuple, son troupeau. C’est cela l’Eglise. Son Esprit saint, par les évêques, des prêtres et diacres, fait grandir l’Eglise. Jésus continue toujours d’appeler des jeunes pour qu’ils le servent dans l’Eglise. Prions vraiment à cette intention. Donne-nous des prêtres !
2) A célébrer la très sainte Cène – Célébrer
où ton Fils unique avant de se livrer à la mort a remis le sacrifice nouveau (collecte missel romain).
La messe, la sainte Eucharistie, nous rend contemporains du dernier repas de Jésus.
Les disciples sont bouleversés (Jn 14,6), sont inquiets. La tension est grande entre les chefs religieux et Jésus. Ils ont vu plusieurs fois les pierres frôler leur Maitre et Seigneur. Et ce soirlà, ayant un grand désir de manger cette Pâque avec ces disciples, Jésus inaugure un rite nouveau.
Le pain et le vin du repas pascal des juifs sont transformés en son Corps et en son Sang, corps livré, sang versé !
Jésus, au moment d’entrer librement dans sa passion, pose un nouveau geste d’amour.
Chaque fois que nous participons à la messe – et c’est une belle raison de venir à la messe-, nous revivons ce geste d’amour de Jésus. L’Eucharistie est le don de l’Alliance que Jésus veut vivre avec nous. Et cela s’exprime aussi par le rite du lavement des pieds.
Nous y trouvons la vie de Jésus ; lui, le Fils de Dieu quitte la table, se lève, met un tablier, la tenue de service c’est l’incarnation. Il se met au plus bas pour nous laver, nous guérir, nous purifier… c’est
la rédemption. Et il nous faire participer par le bain du baptême, l’onction de la confirmation et le
don de l’Eucharistie à son amour : L’Eucharistie nous baigne d’amour (saint Curé d’Ars)
3) Le repas qui est le sacrement de son amour : Manger
Venir à Jésus, vivre de Jésus, vivre pour Jésus ! quand nous communions, quand nous recevons le Corps de Jésus, nous sommes transformés en Lui. Jésus l’avait annoncé : qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en Lui… comme le Père qui est vivant m’a envoyé, qui me mange vivra par moi (cf Jn 6). L’Eucharistie est le repas des noces de l’Agneau, un repas d’amour donc, et nous communions au maitre du repas, à l’Epoux qui livre sa vie pour nous sauver, nous guérir. Quel grand sacrement que celui de l’Eucharistie ! venez adorons-Le ! quelle source d’amour pour que nous puissions aimer Jésus et le faire aimer !