Homélie 15 et 16 février 2020 6ème dimanche temps ordinaire
Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Dimanche dernier, Jésus nous disait comment Il nous voyait, qui nous sommes : sel de la terre, lumière du monde. Pas individuellement, mais comme Eglise, disciples de Jésus, rassemblés autour de Lui. Car sans Lui, nous ne pouvons rien faire (Jn 15,5). C’est un livre du pape François sur la mission. Ce soir, la communauté saint Germain se rassemble autour de son Seigneur. Approchons-nous de Jésus pour recevoir son enseignement, pour garder sa parole et porter du fruit. 1) Entrer dans le Royaume ! Jésus nous désire avec Lui. Il vient dans le monde pour nous arracher à Satan… Par le sacrement du baptême, par le sacrement de la renaissance, nous recevons du Seigneur Jésus l’Esprit saint qui nous donne une vie nouvelle, qui nous illumine. Oui, nous sommes sel de la terre et lumière du monde ! Etre baptisés, c’est revêtir le Christ. Tout nous est donné au baptême et à la confirmation pour ressembler à Jésus, pour faire sa volonté. Jésus vient accomplir, par-faire la Loi, perfectionner ses amis, ses disciples. N’attendons pas d’être sans défaut et prêts pour servir le Seigneur et son Eglise. Les Apôtres n’étaient pas prêts à recevoir l’appel de Jésus, à le suivre. Simplement, ils étaient disponibles, ils avaient un vrai désir que le monde soit beau, que l’amour soit vécu en vérité et non pas bafoué ou moqué… les disciples de Jésus reçoivent son enseignement, à travers la Parole, la liturgie, le saint Père. Désirons le Royaume. Père, que ton Règne vienne ! 2) Si votre justice ne dépasse pas ! Jésus nous invite à la démesure, comme Il l’a fait lui-même. Qui de nous comprendra l’amour de Jésus livrant sa vie dans l’Eucharistie et sur la Croix ? Voilà la logique de la foi ! Si le baptême et l’Esprit saint nous font vivre à la manière de Jésus, nous sentons une vraie résistance. Jésus nous met en garde. S’il demande d’arracher un oeil, de couper une main, c’est pour que nous comprenions que seul son Amour, son pardon peuvent guérir notre coeur, notre intelligence, notre corps. Mieux, Jésus nous indique le moyen d’entrer dans le Royaume. L’Esprit saint élargit notre jugement sur nous-mêmes, sur le Père de Jésus Christ et sur les autres. En refusant le meurtre, Jésus enseigne que l’insulte et la colère conduisent aussi à la mort dans une communauté. Que dire des rumeurs, des bavardages, des calomnies… ! En redisant que la fidélité dans le mariage est le reflet de l’amour personnel que Dieu nous porte, Jésus nous enseigne que notre corps est au service de la relation avec les autres. 3) Ouvrons notre coeur ! Demandons dans notre prière (et celle-ci sera exaucée) à l’Esprit saint d’imprimer en nous, de nous donner les sentiments de Jésus, quand Il priait son Père, quand Il rencontrait les personnes, quand Il guérissait les malades. L’Esprit saint nous aidera à dire oui/non, à vivre les services et engagements paroissiaux non comme un lieu de pouvoir ou de conflits, mais un lieu où nous apprenons à suivre Jésus jusqu’à la croix et à la résurrection et à annoncer la joie de l’Evangile. Nous avons besoin de tous pour cette belle mission. Ce soir, nous remercions spécialement nos sacristains, Jean Claude et Gérard. Comme sainte Bernadette, soyons disponibles pour servir, là où le Seigneur nous envoie, selon les besoins… et avec ste Bernadette, prions : « Ô Jésus, donnez-moi, je vous prie, le pain de l’humilité, le pain d’obéissance, le pain de charité, le pain de force pour rompre ma volonté et la fondre à la vôtre, le pain de la mortification intérieure, le pain de détachement des créatures, le pain de patience pour supporter les peines que mon coeur souffre. Ô Jésus, Vous me voulez crucifiée, fiat, le pain de ne voir que Vous seul en tout et toujours. Jésus, Marie, la Croix, je ne veux d’autres amis que ceux-là ! Ainsi soit-il. » (La « Prière d’une pauvre mendiante à Jésus » de Sainte Bernadette Soubirous)