Homélie 33ème dimanche TO – 17 novembre 2019- C
“Car il vient pour gouverner la terre, le monde avec justice ” (Ps 97)
Oui, le Seigneur est venu mais les hommes, par leur péché, ont crucifié le Maitre de la vie. Notre monde correspond à la description de Jésus (guerres, famines, persécutions à cause de Jésus)
1 – Le Seigneur est notre défenseur
Car il y a bien combat, pas seulement entre royaumes ou nations. Le vrai combat, il est en nous. Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas affirme (Rm 7).
Jésus règne en nous et dans le monde par son Esprit Saint. Et la vie chrétienne est de coopérer à cette action de l’Esprit Saint. Il faut croire à l’Esprit du Ressuscité, à ce souffle d’Amour et de force qui nous permet de vivre des situations délicates, difficiles, de traverser des épreuves, voire de connaître la division au sein de nos familles, de nos amis, cela est vrai pour les jeunes étudiants, lycéens, qui veulent suivre Jésus et se démarquent de leurs camarades d’études. Mettez-vous dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse. Le soir du Jeudi Saint, Jésus parle de ce combat. Je vous enverrai un autre défenseur, l’Esprit Saint Paraclet (Jn 14, 16). La première mission de l’Esprit Saint, c’est de donner la vie de Dieu, qui est Amour. Il est ce rayon qui apporte la guérison. Le soleil de justice – c’est Jésus Sauveur – se lèvera, il apportera la guérison dans son rayonnement (Ml 4, 2).
2 – Jésus est notre juge
“Il viendra juger les vivants et les morts” (Credo). Ce mot “juger” peut nous faire peur. Enfant, on nous apprend à ne pas juger, et pourtant, combien nous sommes enclins à prononcer des paroles indélicates, fausses sur celui que ne pense pas comme nous !
L’Ecriture nous dit que le Seigneur juge. Comme le but de la vie chrétienne c’est d’imiter Jésus, alors, on peut juger nous aussi. Dans le livre de Samuel, on trouve la manière de juger : “Dieu ne regarde pas les apparences, il regarde le coeur” (1S, 16).
Nous avons besoin de changer de vision, de regard, d’être éclairés. Jésus est annoncé par le prophète Malachie comme le soleil de justice, qui apporte la guérison dans son rayonnement.
Il est question de la lumière dans l’Évangile, ou des aveugles, de ceux qui vivent dans les ténèbres. “Je suis la lumière du monde”, affirme Jésus (Jn 8). Jésus est la lumière qui vient dans les ténèbres et dans le monde. Quand Judas sort pour trahir Jésus, il fait nuit (Jn 13). Mais les ténèbres n’ont pas arrêté la lumière, l’amour de Dieu triomphe au matin de Pâques, la lumière, la joie, la foi, jaillissent du tombeau du Ressuscité.
Saint Jean-Paul II a fait de l’Eucharistie un mystère lumineux dans les mystères du Rosaire.
3 – Le Seigneur est notre chemin
“Beaucoup viendront en mon nom… ne marchez pas derrière eux” (Lc 21). L’ordre de Jésus est clair. Satan est le diviseur. L’Église – chacun de nous aussi – est malmenée par Satan, abimée par notre péché. Mais elle est l’épouse du Christ, nous sommes chacun aimés par Jésus, à la folie. Mais nos égarements, nos doutes volontaires, notre lenteur à chercher le Seigneur, ralentissent la conversion de tous. “Par votre persévérance, vous garderez la vie”.
Rappelons-nous les Béatitudes, Jésus nous indique le chemin du bonheur : être pauvre de coeur laisse de la place au Seigneur, être doux et artisan de paix, plutôt que mesquin et revanchard, avoir un coeur pur, en cherchant la vérité, le bien, en refusant le péché, la médiocrité, être miséricordieux en ayant le souci de ceux qui tombent sur le chemin… Et quand nous trouvons que c’est difficile ou que nous peinons, appelons Jésus Seigneur, cherchons son pardon, un sacrement de vie et de force, et prions-le dans cette Eucharistie, de nous donner cette grâce de la persévérance, de la fidélité… Jésus est notre lumière, notre force, notre Pain de Vie