Homélie samedi 10 et dimanche 11 septembre 2022 24ème dimanche du Temps Ordinaire
Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs (1 Tim1)
En ce dimanche de bénédiction des catéchistes, l’Evangile invite à contempler l’action de Dieu, son identité profonde : il nous cherche. Etre chrétien, pour st Jean Paul II, ce n’est pas seulement être baptisés, c’est rencontrer Dieu qui nous cherche. C’est le point essentiel qui différencie le christianisme des autres religions (…) Dans le christianisme, le point de départ, c’est l’Incarnation du Verbe. Ici, ce n’est plus seulement l’homme qui cherche Dieu, mais c’est Dieu qui vient en personne parler de lui-même à l’homme et lui montrer la voie qui lui permettra de l’atteindre. (TMA 7).
1) 100 brebis
La brebis, l’agneau, le mouton sont des animaux bibliques. Dieu ne craint pas de nous appeler son troupeau (Ps 99, 94). Chaque matin, le psaume invitatoire nous invite à nous remettre dans la main de Dieu. Relisons dans notre bible le psaume 94/95 ou 99/100.
Dieu prend soin de nous comme le berger prend soin de son troupeau, comme le vigneron prend soin de sa vigne. En effet, il existe un lien particulier entre le troupeau et le berger. Jésus lui même prendra l’image du berger dans l’Evangile de saint Jean (chapitre 10) : je suis le bon pasteur, le vrai berger ! S’il est le vrai, cela veut dire qu’il y a des faux bergers. Et cela peut causer l’égarement du troupeau. Voilà le vrai danger que deux des paraboles mettent en lumière : la brebis égarée comme le fils qui s’éloigne mette en danger le troupeau et la fratrie.
Notre péché, c’est de nous affranchir de Dieu, de refuser ce lien de créature à créateur, de fils à Père, de disciple à maitre… et ce faisant, nous nous détruisons, nous nous abimons. Le péché est un mal. C’est pourquoi nous prions « Délivre nous du Mal ! ». Ne nous laissons pas égarer par le malin qui rode et qui cherche à diviser le troupeau, l’Eglise, nos familles. Fixons les yeux sur Jésus, le Bon Pasteur, que l’Evangile nous révèle. Lisons la sainte Ecriture, un peu chaque jour.
2) 10 pièces
La richesse est le signe dans la Bible de la bénédiction de Dieu. Dieu est riche, le plus riche. Il a tout, sinon, il ne serait pas Dieu. Mais ce qu’il possède surtout, c’est l’amour, car Dieu est amour, et l’amour se donne. Dieu a donné : la création, la loi, l’alliance, les prophètes, une terre, la vie, la santé, l’intelligence, la foi. Dieu se donne.
Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique (Jn 3,16). Nous sommes la richesse de Dieu.
Il nous a achetés à grand prix. Et ce prix, c’est le sang de son Fils bien aimé. Nous avons tellement de prix pour Dieu, que Jésus s’est offert sur la croix pour nous arracher aux ténèbres, au péché.
De même que la femme de l’Evangile cherche sa pièce perdue, de même Jésus dont le coeur est transpercé continue de nous chercher en nous offrant sa vie dans les sacrements.
Contemplons ce Dieu qui nous recherche avec passion : en souffrant et par amour !
3) L’unique et les 2 fils
Dieu nous guide, Dieu nous cherche, Dieu est patient, il nous attend ! La patience est une des plus belles manifestations de l’amour, de la charité. La patience obtient tout !
Nous connaissons cette parabole du père miséricordieux et de ses deux fils. Les deux fils de la parabole en cache un 3ème, le Fils bien-aimé, Jésus.
Par le baptême, nous sommes fils et filles de Dieu. Or nous gaspillons les dons de Dieu ; nous avons du mal à remercier, à rendre grâce. Jésus est tourné vers le Père dans la prière, l’adoration, l’offrande et sa vie offerte, son sacrifice nous ouvre un chemin de vie, purifie notre coeur. Son Esprit saint nous renouvelle pour devenir de vrais enfants de Dieu. Dieu nous attend !
Plongeons dans ce bain d’amour qu’est l’Eucharistie, à laquelle Jésus nous invite chaque jour, chaque
dimanche.