Homélie 20ème Dimanche TO – Dimanche 14 août 2022 C
« Je suis venu jeter un feu sur la terre »
Je suis venu ! Combien de fois nous trouvons les mots dans la bouche de Jésus, le Fils de Dieu. Il faudrait prendre le temps de relire les 4 évangiles pour entrer dans les sentiments du coeur de Jésus. « Comme je voudrais qu’il soit déjà allumé » (Lc 12).
A la veille de l’Assomption de Notre Dame, en ce jour où nous fêtons Saint Maximilien, découvrons la mission de Jésus, adorons Jésus, origine et terme de notre foi, venu pour faire non pas sa volonté, mais la volonté de Celui qui l’a envoyé, son Père.
1 – Le feu !
Il ne s’agit pas du buisson ardent de Moïse, car le feu dont parle Jésus n’est pas encore allumé.
Ce feu c’est l’Esprit Saint que Jésus envoie après sa Passion, sa mort et sa résurrection. « Il est bon pour vous que je parte, sinon le Défenseur ne viendra pas ». Ce feu, nous le connaissons, nous avons été marqués de ce feu, de l’Esprit Saint, le don de Dieu. Confirmés, nous réjouissons Jésus, le Fils de Dieu. Nous permettons à Jésus de se répandre, de se donner, de régner sur nous et en nous.
Le feu que Jésus répand, son Esprit Saint est insaisissable. Il souffle où il veut. « L’immense nuée de témoins » qui est la foule des saints nous rappelle cette vérité. L’Esprit Saint fait toute chose nouvelle, il renouvelle la face de la terre. Le Bienheureux Carlo Acutis disait (et le Pape François le cite dans son exhortation sur la sainteté), « Nous naissons tous comme des originaux, mais beaucoup d’entre nous meurent comme des photocopies ». Avec Carlo Acutis, Maximilien Kolbe, accueillons l’Esprit Saint. Croyons en sa présence, prions-le, adorons-le.
2 – L’eau…
« Je dois recevoir un baptême ». Et l’ambiance est très différente des baptêmes que nous célébrons dans les paroisses ; en famille, c’est souvent la fête, parfois trop ! Jésus déclare « quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli » (Lc 12, 49).
Communions ce matin à l’angoisse de Jésus. Nous le retrouverons à son entrée à Jérusalem (Jn 12), puis à Gethsémani, lors de sa dernière nuit sur notre terre, là encore, Jésus va jusqu’au bout de sa mission : « non pas ma volonté mais ta volonté ! »
Ce baptême que Jésus va recevoir, c’est sa mort sur la croix, sa mort injuste, sa mort d’amour… et sa résurrection, le triomphe de la vie ! Dans la puissance de cette vie nouvelle, « courons avec endurance, rejetons ce qui nous alourdit, le péché, résistons jusqu’au sang dans notre lutte contre le péché » (Hb). Combien St Charles de Foucauld peut nous aider àentrer dans la contemplation de Jésus angoissé, car passionné d’amour pour son père et notre salut.
3 – Non la paix , mais la division
Cette parole nous surprendra toujours … si nous avons oublié le début de l’évangile de st Luc, lors de la présentation de Notre Seigneur au Temple. Le vieillard Syméon prend Jésus, il bénit Dieu, proclame Jésus comme lumière des nations et tout de suite parle à Notre Dame, la mère de Jésus : « Ton fils sera signe de contradiction… ». Celui qui selon la parole de l’Ange doit régner, connaîtra l’angoisse, la contradiction, fabriquera pourrions-nous dire, la division !
Devant Jésus, lumière, vie, amour, pardon, miséricorde, devant la croix, sommet de la révélation de l’amour éternel du Père, nous devons nous décider… et cela divise le monde en deux : ceux qui croient en Jésus, qui l’accueillent et ceux qui le rejettent, le refusent, le condamnent.
Et nous voyons bien aujourd’hui, l’actualité de cette parole de Jésus. Lui, la vérité, la vie, triomphe dans le coeur et l’existence de ceux qui le servent. A Noël, à Pâques, cela devientdifficile, le dimanche aussi entre amis parfois, de choisir la messe et d’en faire le rendez-vousvital qui nous renouvelle, nous nourrit, qui soutient notre foi et nous fait demeurer en Jésus Sauveur. Demain, nous verrons combien Jésus comble de bien les affamés. Que Notre Dame veille sur nous en ce jour et nous conduise à Jésus à tout instant !