Homélie 5ème dimanche du temps de l’Eglise 4-5 février 2023
Lumière du monde ! (Mt 5, 12-16)
Jeudi, nous avons célébré la présentation de Jésus au Temple, la Chandeleur. Syméon reçoit l’enfant Jésus, le Fils de Dieu, et proclame que Jésus est « lumière pour éclairer les nations ». Il est lumière née de la lumière (Credo). Le Christ est la vraie lumière du monde.
Par notre baptême, nous avons été illuminés par l’Esprit saint. Nous avons quitté les ténèbres. Nous sommes des fils de la lumière et nous illuminons ceux qui nous entourent : « voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux » (Mt 5,16). La consigne de notre Seigneur est simple : « que votre lumière brille devant les hommes ».
Je pense aux servants d’autel qui portent les cierges au cours de la messe. Ils rappellent que le Christ est vivant, ressuscité, présent dans chaque messe pour nous et notre salut.
1) Les cierges autour de la Croix
Par trois fois, sans compter les cierges posés sur l’autel, la table du sacrifice de Jésus, nous voyons les cierges avancer dans la célébration de la messe.
Dans la procession d’entrée, les cierges entourent la croix de Jésus. La croix est le signe de la victoire du Christ « je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié » (1 Co1). La messe – mais en fait, tout sacrement de l’Eglise, le baptême comme le mariage (nous saluons les couples qui se préparent au mariage), renouvelle le sacrifice de Jésus, sa mort et résurrection.
Vous le chantez à chaque messe, après la consécration du pain et du vin en Corps et Sang de Jésus :
« Nous annonçons ta mort, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire » (anamnèse).
De Pâques à la Pentecôte à la messe, mais aussi pour les baptêmes et les sépultures, le Cierge Pascal est mis à l’honneur. Il représente le Christ Ressuscité, toujours vivant, lumière du monde.
2) Les cierges pour l’Evangile
Lors de la procession de l’Evangile, les servants entourent le prêtre ou le diacre qui va proclamer l’Evangile. Nous nous levons pendant le chant de l’alléluia. Louez Dieu ! c’est un impératif qui revient plus de 2 fois dans l’Ecriture. Oui, louez Dieu qui nous parle, qui se fait si proche ! Louez Dieu qui se révèle dans sa Parole.
Comme l’enseigne le concile Vatican II « quand dans l’Église on lit la Sainte Écriture, Dieu lui-même parle à son peuple et le Christ, présent dans sa parole, annonce l’Évangile (SC 7.33). Le Christ nous parle et révèle son amour pour nous.
« La Parole de Dieu fait un chemin à l’intérieur de nous » (François, AG 31/1/2018) « Dans la liturgie de la Parole, à travers l’Évangile et l’homélie, Dieu dialogue avec son peuple, qui l’écoute avec attention et vénération et, en même temps, le reconnaît présent et agissant. Si donc nous nous mettons à l’écoute de la « bonne nouvelle », nous serons transformés et convertis par elle, par conséquent capables de nous changer nous-mêmes et le monde. Pourquoi ? Parce que la Bonne Nouvelle, la Parole de Dieu entre par les oreilles, va au coeur et arrive aux mains pour faire des oeuvres bonnes. (François, AG 7/2/2018).
« Voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux » (Mt 5,16).
3) Les cierges pour la communion
Saint Jean Paul II a inscrit l’Eucharistie dans les mystères lumineux du rosaire ; l’Eucharistie est un mystère de lumière ! « L’Église vit du Christ eucharistique, par lui elle est nourrie, par lui elle est illuminée. L’Eucharistie est un mystère de foi, et en même temps un « mystère lumineux ».
Chaque fois que l’Église la célèbre, les fidèles peuvent en quelque sorte revivre l’expérience des deux disciples d’Emmaüs : « Leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent » (Lc 24, 31) » (RVM 21).
Que le Christ Lumière nous illumine en cette eucharistie et nous porterons des fruits de lumière !