Instituée par le pape François et fixée au 33ème dimanche du temps ordinaire, la septième édition de la journée mondiale des pauvres aura lieu le 19 novembre 2023.
“Ne détourne ton visage d’aucun pauvre'” (Tb4,7) tel est le titre du message de Pape François
Monseigneur Olivier de Cagny nous transmet également son message pour cette journée.
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Message du Pape François pour la 7ème édition de la journée mondiale des pauvres
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Message de Monseigneur Olivier de Cagny
Le dimanche 19 novembre prochain sera la 7ème Journée Mondiale des Pauvres.
Je vous invite à participer activement et à soutenir les initiatives prises dans vos paroisses et par les associations telles que le Secours catholique, le Carrefour des Cités, les Conférences Saint-Vincent de Paul et bien d’autres encore.
Mais surtout je vous demande une chose, juste un petit acte de conversion. Réfléchissons un instant. Quand on entend « les pauvres », qu’avons-nous en tête ? Les pauvres ne sont ni des problèmes, ni des coupables, ni des profiteurs de l’assistanat, ni des gêneurs. Ecoutons le pape dans son message pour cette Journée Mondiale du 19 novembre : « Les pauvres sont des personnes, ils ont des visages, des histoires, des cœurs et des âmes. Ce sont des frères et des sœurs avec leurs mérites et leurs défauts, comme tout le monde, et il est important d’entrer dans une relation personnelle avec chacun d’entre eux. »
Alors je vous propose une petite idée : chacun de nous connaît une ou des personnes pauvres, parce qu’elles manquent d’argent, d’amour ou de relations amicales, de santé physique ou psychique, d’espérance pour leur vie, leur travail, leur famille, leur vieillesse…. Que chacun de nous inscrive quelques noms sur un papier et prie pour ces personnes au cours de la messe dominicale. Car chacun de ces noms représente, redisons-le, non pas un problème mais une personne. Il faudrait que nous puissions nous dire à nous-mêmes : « Ce pourrait être moi, ce pourrait être mon meilleur ami. Que ferais-je à sa place ? de quoi aurais-je vraiment besoin ? ».
Récemment, j’ai rencontré des prisonniers dans un grand centre de détention de notre département, et je leur ai parlé avec un certain enthousiasme de mes premiers pas d’évêque. L’un d’eux m’a ensuite posé cette question : « vous avez l’air d’aller bien, apparemment tout va bien pour vous… ? (à ce moment-là je me dis que c’est un peu cruel de lui dire oui, alors que lui manque de liberté, doit se débattre avec sa conscience et sa culpabilité, et qu’en fin de compte il manque de tout ce qui fait mes petites joies quotidiennes), mais il continue sa question en disant simplement : « mais qu’est-ce qui vous manque ? »
Voilà ce que nous apprennent nos amis les pauvres. Grâce à ce détenu, je me suis retrouvé seul le soir avec cette question. Et après lui avoir répondu au Centre de détention, je me suis mis devant Dieu, et dans ma prière c’est le Christ qui m’a posé cette question : « qu’est-ce qui te manque ? ». Et j’ai répondu, le mieux possible. Je me suis retrouvé comme un pauvre… devant l’Amour infini.
C’est aussi cela, la Journée Mondiale des Pauvres.
Diocèse