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Deuxième Dimanche de Pâques 2017
Premières Communions
Frères et sœurs,
Chers enfants,
Depuis dimanche dernier, nous sommes entrés dans le Temps Pascal, et en ce dimanche, nous clôturons l’octave de Pâques, c’est-à-dire que dans la liturgie, nous sommes toujours dans le Jour de Pâques. L’Evangile que nous venons d’entendre nous rapporte l’apparition de Jésus Ressuscité à ses disciples le dimanche soir, à ses disciples qui ont du mal à croire que c’est bien Lui, Jésus. Et il faut que Jésus leur montre les traces de sa crucifixion pour qu’ils le reconnaissent et qu’ils croient vraiment que c’est bien Lui, Jésus. L’Evangile nous rapporte aussi qu’il y avait un disciple absent, Thomas, qui lui, va refuser de croire ce que les Apôtres lui rapportent. Les Apôtres vont devoir engager leur foi pour croire que Jésus est bien ressuscité et pour le reconnaître. Sans la foi, ils ne peuvent pas croire en la Résurrection ni reconnaître Jésus.
Alors aujourd’hui, vous allez faire votre première Communion, c’est-à-dire que vous allez recevoir pour la première fois Jésus dans votre corps, dans votre cœur. Mais, vous aussi, vous devez engager votre foi pour reconnaître dans l’hostie Jésus et non un bout de pain, pour croire que Jésus est réellement présent derrière les apparences du pain. Vous êtes en quelque sorte comme les Apôtres ou Saint Thomas.
Vous savez que Jésus s’est donné lui-même dans le pain et le vin au soir du Jeudi Saint, lors de la Cène, son dernier repas pris avec ses Apôtres. Et depuis, lorsque l’Eglise célèbre la messe, Jésus se redonne à tous ceux qui communient. L’Eglise Catholique et l’Eglise Orthodoxe sont les deux seules Eglises chrétiennes qui ont gardé le Trésor de la présence corporelle de Jésus dans l’hostie alors que les autres Eglises l’ont abandonné. A la messe, Jésus est présent spirituellement et corporellement : spirituellement parce qu’il est présent dans l’Ecriture ; corporellement parce qu’il est présent dans le pain et le vin. En recevant le Corps du Christ, en communiant régulièrement, Jésus vient habiter chez vous. Et plus Il va habiter votre cœur et votre vie, plus il va transformer votre cœur pour que vous aimiez toujours plus comme Lui, pour que vous agissiez toujours plus comme Lui. En fait, Jésus va progressivement transformer votre humanité pour vous diviniser.
Alors, chers enfants, tout cela a une conséquence : c’est que lorsque l’on communie, lorsque l’on reçoit Jésus dans sa vie, on ne peut pas vivre n’importe comment ; on ne fait pas n’importe quoi. Dans la première lecture que nous avons entendue, St Luc nous rapporte que dans la suite immédiate de la Résurrection, dans la proximité de l’Evènement, les disciples vivaient d’une manière toute transformée : ils vivaient dans la charité, partageant tout, étant fidèles à la prière et à l’enseignement. La proximité de l’Evènement inouï de la Résurrection de Jésus les a conduits à vivre de manière complètement nouvelle dans l’Amour de Dieu et des autres. C’est un petit peu la même chose pour vous. La Sainte Communion va vous pousser à transformer votre manière de vivre.
En communiant, vous ne recevez pas en vous un ami, un copain…c’est bien plus que cela ! Vous recevez Dieu lui-même. Gardez dans votre cœur que personne ne peut dire : « J’ai le droit de recevoir Dieu » ou « J’ai le droit de communier. » La Communion n’est pas un droit, même si elle est parfois réclamée comme tel par certaines personnes. Mais cette attitude n’est pas juste. Personne ne peut mettre la main sur Dieu. La Communion est une grâce que l’on se prépare à recevoir tout en sachant qu’on n’en est jamais digne.
Dans l’Evangile que nous venons d’entendre, Saint Jean fait un condensé. Il rapporte qu’en apparaissant à ses disciples le soir de la Résurrection, Jésus leur souffle dessus en leur donnant l’Esprit-Saint. Nous savons que le don de l’Esprit-Saint à la Pentecôte a lieu 50 jours après Pâques. Mais, en condensant ainsi le temps, en mettant le don de l’Esprit-Saint au jour de la Résurrection, Saint Jean nous montre surtout que le don de l’Esprit-Saint sur les Apôtres, le don de l’Esprit-Saint qui envoie l’Eglise en mission, est lié à la Puissance de la Résurrection de Jésus. La Pentecôte accomplit le mystère de la Résurrection. Alors, vous vivez vous aussi certains aspects de la Résurrection de Jésus, notamment en ayant foi dans le fait que Jésus est présent dans la Sainte Hostie. Et liés à ce mystère de la Résurrection de Jésus, vous recevez vous aussi une mission. C’est comme si Jésus vous soufflait dessus et vous envoyait en mission. Alors, vers qui vous envoie-t-Il ?
Vers vos parents, votre famille. Là, les enfants, vous avez une mission importante. Nous, nous le voyons à la paroisse. Les parents reviennent à l’église par vous les enfants, qui avez un cœur ouvert à Dieu. Jésus a dit dans l’Evangile à ses disciples : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas ; le Royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. » Jésus compte sur vous et passe par vous pour que vos parents, vos familles reviennent à la foi, à la messe. Une foi non pratiquée, non nourrie par les sacrements est une foi moribonde, morte.
Mais Jésus vous envoie aussi vers vos amis, vos copains, vos copines, qui ne connaissent pas Dieu, qui sont peut-être baptisés mais n’ont pas forcément été catéchisés. Là aussi, vous avez une mission : leur faire découvrir la foi ! Et en plus, maintenant, vous portez Jésus en vous par la Communion.
Alors, invitez-les à venir assister à une séance de catéchisme ; invitez-les à venir à la messe avec vous. Donnez-leur vous aussi le désir de communier, de rencontrer Jésus. Votre Communion au Corps du Christ vous incorpore plus profondément à l’Eglise qui est le Corps du Christ. Par votre baptême, vous êtes entrés dans l’Eglise ; par votre communion, vous êtes agrégés à l’Eglise. Aidez vos amis à connaître et à aimer l’Eglise. Voilà la mission que vous confie Jésus en ce jour de fête où Il vient habiter en vous.
Confions votre première Communion à la Sainte Vierge et demandons à Marie qu’elle vous garde fidèle à la Communion et qu’elle aide vos parents à soutenir votre fidélité. Amen !