Homélie 24ème Dimanche TO – 12-13 septembre 2020 – A
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Cette
demande du Notre-Père commente les textes de ce dimanche. Nous connaissons cette parole de
notre Pape : “Dieu pardonne toujours, l’homme pardonne parfois, la nature jamais”.
Le coeur de la foi chrétienne, c’est Jésus qui meurt sur la Croix, qui ressuscite dans la gloire. Il
est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. C’est seulement avec Jésus, de Jésus, que nous
pouvons apprendre à pardonner. Pour les hommes, c’est impossible, mais rien n’est impossible à
Dieu (Mt 19).
1 – Jésus a connu la mort, puis la vie !
Jésus, le Fils de Dieu, est mis à mort pour avoir enfreint la loi du Sabbat et avoir fait du bien : les
guérisons en témoignent dans l’Évangile.
Jésus est mis à mort pour avoir pardonné les péchés, ressuscité 3 personnes : une jeune fille, un
fils unique et son ami Lazare.
Jésus meurt sur la Croix à cause de la fermeture de notre coeur à la bonté de Dieu. L’homme s’est
fermé au don de Dieu. Or, seul Jésus mort et ressuscité, est le Seigneur et des morts et des
vivants ! Fort est son amour pour qui le craint (Ps 102), pour l’homme qui adore le Seigneur, qui se
met à la suite de Jésus Seigneur et Sauveur.
A nous de recevoir la Parole de Vie et de la conserver, il a voulu (et il veut encore aujourd’hui)
devenir le Maître de la vie et de la mort. Alors, le psaume nous fait chanter : Bénis le Seigneur ô
mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits.
2 – Nous appartenons au Seigneur
Par le Baptême, nous avons reçu une vie nouvelle, un souffle nouveau. Rien n’est impossible à Dieu
! Pierre pense bien répondre à Jésus en disant : Jusqu’à 7 fois. Cela lui semble bien suffisant. Qui
ne pourrait se reconnaître dans cette réponse de Saint Pierre ?
Jésus éduque une nouvelle fois Pierre, les Apôtres, et donc son Église. Je ne te dis pas 7 fois mais
jusqu’à 70 fois sept fois (Mt 18).
Cette Parabole nous révèle l’immensité du coeur de Dieu, quel que soit notre péché. St Jean
l’exprime dans un verset entendu aux inhumations : Notre coeur avait beau nous accuser, Dieu est
plus grand que notre coeur (1 Jn)
Bien sûr, cela n’est pas une incitation à faire le mal, à mal faire, à pécher, à blesser le coeur de
Jésus ou à haïr notre prochain. Car nous appartenons au Seigneur ; et le premier péché, le plus
grave, est sans doute là : oublier Dieu et sa présence active, vivifiante, sanctifiante.
L’Esprit Saint que Jésus envoie nous rappelle les paroles de Jésus. Il est notre Défenseur. C’est
l’Esprit Saint que nous avons reçu et qui crée en nous un coeur nouveau, capable de pardonner à
notre tour. Si la haine et la jalousie habitent nos coeurs de baptisés, si les mesquineries et les
rancoeurs nous travaillent, quel témoignage pouvons-nous porter ?
Et surtout quel poids nous traînons ! lundi 14, lors du chemin de Croix, déposons nos fardeaux !
3 – Nous prions pour les pécheurs
Dans le “Je confesse à Dieu”, nous disons : “Et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur
notre Dieu”. Bien sûr nous supplions pour nos péchés, pour notre salut et nous recevons le pardon
du Sauveur, mais nous comptons sur la prière des uns et des autres. Quelle belle communauté que
celle qui prie les uns pour les autres, pour les pécheurs.
Jésus est notre modèle. Jésus Ressuscité ne cesse de dire : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans
le Paradis. Soyons ce bon larron, qui manifeste sa foi, sa confiance en Jésus. Toujours vivant, il
intercède pour nous, spécialement dans la Sainte Eucharistie. Nous célébrons dans la joie la
victoire de Jésus. Il est l’Agneau de Dieu qui porte et enlève le péché du monde.