Homélie 22ème Dimanche TO – 29-30 août 2020 – A
“Marcher à ma suite !”
Jésus vient de louer la foi de Saint Pierre, à Césarée de Philippe. Et le Seigneur éduque toujours
la foi de ses disciples. L’Esprit Saint révèle au coeur qui s’est laissé séduire (Jr) et qui s’offre
(Rm) la véritable identité de Jésus : sa gloire, c’est de faire la volonté du Père, sa Passion, c’est
notre Salut. Cela passe par sa mort violente, mort d’amour, sur la Croix. Voilà ce que nous venons
vivre ce dimanche, pour marcher à la suite de Jésus, le Seigneur.
1 – Jésus nous précède
C’est la bonne nouvelle. Jésus est devant. Nous ne sommes pas égarés. Jésus est le Maître, le
Seigneur. Le Christ est souverainement libre. La Croix, sa mort à Jérusalem, n’est pas un “accident
de parcours mais le passage à travers lequel le Christ est entré dans sa gloire” Il a réconcilié
l’humanité tout entière triomphant de toute inimitié.” (Benoît XVI, 11 sept. 2005)
Au centre de l’église, il y l’autel… et juste à côté de l’autel, il y a la Croix du Christ, que “Jésus, à
travers son amour, a transformé en instrument de Salut, et nous prononçons notre Amen, notre
Oui, à l’amour crucifié et ressuscité.” (Benoît XVI, 11 sept. 2005).
“Tu m’as séduit, et j’ai été séduit, tu m’as saisi et tu as réussi (Jn 20,7).
En ce dimanche de rentrée, laissons-nous séduire par Jésus ! Il est vainqueur, ressuscité.
2 – Jésus entend nos résistances
“Tu es pour moi un obstacle !” Cette parole, comme le nom “Satan” donné à Pierre, est très dure.
Faire tomber Jésus, empêcher le Fils de Dieu de réaliser sa mission, c’est le péché.
Avant tout, écoutons l’amour de Pierre pour Jésus, son Maître. Pierre a été appelé. Depuis plusieurs
mois, il marche avec Jésus, et il vient d’être choisi comme chef, gardien de l’Église. Pierre aime
Jésus : “Tu sais tout, tu sais bien que je t’aime”.
Alors, Pierre veut éviter la souffrance au Seigneur, et pire, la mort ! Mais pourquoi la souffrance
et la mort de Jésus seraient-elles une occasion de chute, un échec ?
En fait, Pierre refuse d’entrer dans le plan de Dieu. Pierre est encore dans une logique humaine,
trop humaine, “mondaine”. Pour nous guérir de ce mal bien plus profond que le Covid 19, qu’est le
péché, Jésus doit livrer sa vie par amour, sur la croix.
Renoncer à soi-même signifie renoncer à nos idées sur Dieu, prendre et porter sa croix, c’est
suivre avec amour Jésus. Il s’agit de renoncer aux commodités de la vie pour se mettre au service
total des personnes, de refuser le bien-être personnel au détriment du bien.
Renoncer à soi-même, c’est mettre Jésus à la première place : Jésus, c’est le centre de ma vie.
3 – Jésus nous offre une nouvelle vie : perdre sa vie
Paul donne une indication précise : Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez
vous en renouvelant votre façon de penser pour discerner quelle est la volonté de Dieu (Rm 12)
La volonté de Dieu, c’est le refus du péché, c’est d’être aimé totalement. Les Saints ont saisi ce
message. Ils se sont laissé séduire par le Seigneur comme Jérémie. Leur vie et leur pensée sont
imprégnées de Dieu.
Il est temps de nous tourner vers le Seigneur Jésus dans l’adoration, la liturgie bien célébrée, la
lecture fidèle de la Parole du Seigneur, le témoignage d’une vie fraternelle. Alors le service des
petits sera l’imitation de Jésus Sauveur, l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. A la messe,
Jésus nous invite à son banquet, il reçoit nos résistances, nous nous offrons à sa miséricorde, Il
nous transforme par son Esprit Saint et par son corps glorifié. Nous pouvons alors marcher à la
suite de Jésus. C’est notre vie et notre joie !