Homélie 23ème dimanche TO – 7-8 septembre 2019- C
Qui aurait connu ta volonté si tu n’avais donné ta sagesse et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ? (Sg 9, 13-18). Le mystère de la Sainte Trinité est annoncé dans l’Ancien Testament. Le Père source, le Saint Esprit guérit le coeur de l’homme et oriente son chemin, la Sagesse, le Christ Jésus par son incarnation, sa mort et sa résurrection, donne vie, sainteté, salut. Demandons à l’Esprit Saint de nous donner le courage de pratiquer ce que Jésus révèle.
1 – Marcher avec Jésus
Pour devenir disciple, il faut accepter de faire route avec Jésus. Être disciple de Jésus, c’est vouloir marcher avec le Maître. Jésus marche devant, puisqu’il se retourne. Il parle aux grandes foules nous dit Saint Luc (Lc 14), pas seulement à quelques-uns (comme au Thabor, avec Pierre, Jacques et Jean ou pour les Béatitudes, à ses disciples qu’il vient d’appeler). Jésus parle à chacun. St Jean parle des disciples qui ne veulent plus aller avec Jésus. Pierre, dans un élan d’amour pour Jésus, proclame « A qui irions-nous Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle. (Jn 6, 69-70).
Dans Porta Fidei (11 octobre 2011), Benoît XVI dit que « croire, c’est décider d’être avec le Seigneur pour vivre avec lui ». Ainsi, croire en Jésus Christ est une décision et une relation d’amitié. Osons nous approcher du Maître !
2 – Préférer Jésus
La condition pour suivre Jésus semble presque impossible à vivre. Comment mettre sa famille, sa vie même, en référence à Jésus Christ ? Jésus nous pose une question : Qu’est ce qui fonde notre vie ? Sur quoi appuyons-nous nos pas pour vivre une vie belle et bonne ? Les relations familiales, amicales, sa propre vie, ne suffisent pas à avancer ! Reconnaissons dans l’action de grâce tous ceux avec lesquels et par lesquels nous vivons. Reconnaissons aussi dans la prière tous ceux qui nous ont déçus et ceux que nous décevons ! Jésus est la pierre angulaire, le roc solide et ferme, l’ancre de notre vie.
François, dans l’encyclique Lumen fidei (29 juin 2013), enseigne que la foi consiste dans la disponibilité à se laisser transformer toujours de nouveau par l’appel de Dieu. (§13).
L’appel de Dieu à être heureux, à aimer en vérité en se donnant, s’éclaire en Jésus Sauveur. « Croire n’est pas un refuge pour ceux qui sont sans courage, mais un épanouissement de la vie » (LF53). La foi fait découvrir un grand appel, notre vocation à l’amour, et qu’il vaut la peine de se livrer à Lui parce que la fidélité de Dieu est plus forte que notre fragilité. Oui, il faut du courage pour prier, pour aller à la messe pour vivre selon la vérité, pour respecter les commandements. C’est pourquoi l’Esprit Saint nous est donné. Laissons-lui les commandes de nos vies. Nous serons moins fatigués. Dieu a de la force !
3 – Porter sa croix
Jésus a porté sa Croix sur le chemin du Calvaire. Serons-nous des Simon de Cyrène, prêts à aider le Seigneur pour le Salut du monde ? Lui, le Dieu fort, tombe sous le poids de la croix, de nos péchés. Combien devons-nous entendre l’appel et le conseil du Seigneur à nous asseoir, non pas pour ne pas décider, mais pour prier et demander au Seigneur sa lumière, sa force, sa joie ! La vie est une chance, un don, mais aussi un combat.
La vraie vie, celle remplie d’amour pour le Père et ses frères, est un chemin de Croix. Satan cherche à nous faire trébucher, à nous décourager, à nous faire rêver d’un chemin plus facile. Jésus nous invite à nous faire légers, à renoncer à nos biens, matériels sans doute, spirituels (nous voudrions être sauvés sans la croix), intellectuels…
Dieu se laisse rencontrer par celui qui le cherche. Dieu remplit le coeur et la vie de celui qu’il rencontre. Le Seigneur ressuscité comble le coeur, l’intelligence, le corps, de jeunes qui veulent tout donner par amour du Père et des hommes comme religieux, missionnaires ou prêtres. Que le Père Jacques Désiré Laval qui disait « Faisons ce que nous pouvons et Dieu fera le reste », nous obtienne un amour préférentiel, qui éclaire toutes nos relations, pour Jésus, Sauveur du monde, Agneau du Père qui nous comble encore en cette Eucharistie