Homélie 13ème dimanche TO – C – 30 juin 2019
« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem »
Même si cette semaine – mardi – le Père Jordan vient célébrer à 18h une messe d’action de grâce, voici terminé le temps des fêtes liturgiques. Hier, St Pierre et St Paul, avant-hier le Sacré Coeur de Jésus, lundi St Jean Baptiste, après la Pentecôte, la Ste Trinité et le St Sacrement.
Nous voici à la porte de l’été, de ce temps estival et bientôt, je vous le souhaite, de vacances… non pas d’inaction ou d’ennui, mais de repos à la suite du Seigneur, en famille, entre amis. C’est aussi le temps de regarder l’année écoulée, de revoir nos engagements et de rendre grâce au Seigneur pour ce qu’il a fait à travers nous. Jésus, dans l’Evangile ne se laisse pas arrêter par le refus des samaritains. Il part ailleurs proclamer la Bone Nouvelle. Il ne se laisse pas séduire par les belles promesses des hommes : « je te suivrai ». Jésus connaît nos coeurs. Seul celui qui est habité par l’Esprit Saint, seul celui qui se laisse conduire par l’Esprit Saint, entre dans la suite du Christ, devient Apôtre.
Jésus pose des conditions pour le suivre : la pauvreté de coeur, le désir de n’être esclave de personne, de ses passions ou de son confort. La condition du baptisé, c’est la liberté…, liberté de coeur pour aimer Jésus plus que tout et ses frères par amour de Jésus.
Le temps des vacances peut être aussi celui de la prière, de la séduction renouvelée pour Jésus. En effet « A un autre, Jésus dit ‘suis-moi’ ».
Le Seigneur ne cesse d’appeler à sa suite, pour notre bonheur. Jordan qui sera ordonné prêtre cet après-midi nous le rappelle. Le rayonnement d’un jeune prêtre ou d’un diacre récemment ordonné est source de joie pour l’Église, pour le Seigneur. Dire oui à Dieu, c’est entrer dans le plan du Salut. La Vierge Marie l’avait compris : « Je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta Parole » (Lc 1).
Le Christ ne cesse d’appeler ! Dire oui au Seigneur Jésus pour toujours est une belle façon de retourner, renverser, la désobéissance d’Adam et d’Eve, le refus de servir de Satan. Prier, c’est entrer dans ce combat « non pas ma volonté, mais ta volonté ! », combat que Jésus a connu à son agonie, avant de mourir. Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
Cherchons à contempler le visage qui nous a séduits, qui nous appelle, pour notre joie, pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.
Contemplons Jésus qui monte à Jérusalem. Il est déterminé, résolu. C’est là que le Père le conduit, dans la Cité de David, la cité du grand roi, le pôle du monde (Ps 86). A Jérusalem, le Seigneur va se livrer pour que nous soyons libérés, pour que nous devenions libres. Être libre, ce n’est pas faire ce que je veux quand je veux (et nous le voyons parfois dans les engagements bénévoles) ; être libre, pour le baptisé, c’est laisser l’Esprit Saint de notre baptême et de notre confirmation, devenir le maître de notre coeur. Saint Paul dans la lettre aux Galates est très clair : « Vous avez été appelés à la liberté » … celle que donne Jésus ressuscité par le pardon de nos péchés. Demandons-nous quand nous avons reçu le pardon du Seigneur. « Que cette liberté ne soit pas un prétexte pour notre égoïsme… mais si vous vous mordez les uns les autres… vous allez vous détruire. Prenez garde » (Ga 5).
Comme un Père, un ami, Paul nous avertit et nous ouvre un chemin : la liberté, c’est notre capacité à choisir le bien, à faire le bien, à vivre dans la vérité, à servir. La vraie liberté que donne le Christ, « Agneau véritable qui enlève le péché du monde », c’est la charité qui se met au service des autres. Voilà ce qui habite le coeur de notre nouveau prêtre, comme le coeur de tout prêtre. Séduit par Jésus qui par amour donne sa vie, le prêtre est envoyé en mission pour servir cette liberté que Jésus nous a acquise par sa mort et sa résurrection.
Oui, Jésus nous aime » … et Il nous dit : « Suis-moi ! »
Laissons-nous attirer par Jésus, le Fils de Dieu, le Sauveur et nous rayonnerons de sa joie !