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Homélie de la messe du 3ème dimanche de Carême du Père Julien PALCOUX

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3ème Dimanche de Carême

Frères et sœurs,

Où se trouve, en chacun de nous, notre soif de Dieu ? Où est-elle enfouie ? C’est la question que nous pose la liturgie de ce 3ème dimanche de Carême.

La première lecture évoque l’expérience du peuple Hébreu. Sa soif de Dieu s’est réveillée lors des persécutions de Pharaon ; et elle les a conduits à suivre Moïse, choisi par Dieu, pour libérer le peuple. Le peuple Hébreu doit arriver à des conditions extrêmes pour retrouver la soif de Dieu. De même, dans le désert, éprouvés par la chaleur et les conditions difficiles, les Hébreux vont se révolter contre Moïse et Aaron, et derrière eux, contre Dieu. Là aussi, il faut des conditions difficiles pour rouvrir le cœur du peuple à Dieu. Ces différentes expériences nous interrogent sur notre propre soif de Dieu et sur ce qui peut l’empêcher de s’exprimer. Plusieurs facteurs peuvent intervenir.

Tout d’abord, le confort de nos vies : lorsqu’on a tout ce qu’il nous faut pour vivre (logement, travail, nourriture) surtout dans nos sociétés occidentales, eh bien, on n’a pas besoin de Dieu. Dans ce schéma-là, notre soif profonde de Dieu est refoulée, dénaturée, et dévoyée. Mais la réponse apportée par le matériel, l’argent est profondément insatisfaisante et ne répond pas au désir profond de Dieu enfoui dans le cœur de l’homme.

Notre ego ou notre suffisance peuvent aussi étouffer notre soif de Dieu. Quelqu’un qui est plein de soi, plein de surestime, de certitudes, quelqu’un qui ne se remet jamais en cause, ne laisse aucune place à Dieu. C’est aussi un des objectifs de Carême que de se vider de son « sur-moi » pour remettre Dieu en premier en nous et en nos vies.

De même, il faut faire attention à toutes les compensations plus ou moins inconscientes que nous mettons en place et qui prennent la place de Dieu : compensations affectives, de nourriture, de temps, d’activités. Fondamentalement, un chrétien est appelé à assumer le vide, le manque que Dieu a mis en l’homme. Ce vide, ce manque, c’est précisément l’espace de Dieu.

Tout homme, chrétien ou non, a en lui cette soif de Dieu, inscrite dans sa nature par Dieu lui-même. Même ceux qui disent ne pas croire en Dieu, comme certains artistes, écrivains, laissent s’exprimer souvent leur soif d’absolu dans leur œuvre, soif d’absolu qui n’est autre que leur soif de Dieu.

Alors, ayant réfléchis sur notre propre soif de Dieu, regardons les textes de ce dimanche. Nous pouvons y voir deux soifs qui se rencontrent. Il y a la Samaritaine qui a soif de sens à sa vie, d’amour vrai, de Dieu, la Samaritaine chez qui Jésus réussit à faire ressortir cette soif, étouffée par une vie dissolue, mais qui ne la contente pas. Et il y a Jésus qui a soif, bien sûr naturellement, mais aussi surnaturellement. Il a soif d’accomplir la mission de son Père, de donner à cette femme cette eau vive qui pourra la rendre pleinement heureuse. En fait, il y a deux soifs : la soif de l’homme qui cherche Dieu et la soif de Dieu qui cherche à se donner à l’homme. Et ces deux soifs se rencontrent en Jésus. Sur la croix, Jésus redira quelques instants avant sa mort : « J’ai soif. » Il y a plusieurs manières de comprendre cette parole. Jésus a soif naturellement, comme souvent les agonisants ont soif, en raison de l’épuisement du corps. Mais, on peut aussi entendre la soif que Dieu a de l’amour de l’homme, terrible demande prononcée au moment où l’homme tue Dieu. Comme on peut aussi entendre la soif, assumée par Jésus dans la continuité de sa mission de Rédempteur, de tout homme qui cherche Dieu. Toutes ces lectures confirment que la réponse à la soif est en Jésus lui-même. Jésus est la réponse à la soif de tout homme. Il est la soif de l’homme et la réponse de Dieu. Il stimule la soif en demandant un service : « Donne-moi à boire ». Et Il étanche la soif en se donnant lui-même : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais Celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé et Il t’aurait donné de l’eau vive. »

Cette remarque est importante car elle nous apprend comment Dieu procède pour éveiller notre soif, autrement que par la confrontation aux difficultés. En nous demandant un service, en demandant de nous donner. Et c’est dans la réponse à ce service que nous permettons à notre soif d’être véritablement étanchée.

Frères et sœurs, prions pour tous ceux qui refusent de rendre service à ceux qui le leur demandent, pour tous ceux qui refusent de rendre service à Dieu à travers son Eglise. Rendons grâce pour tous ceux qui donnent soif de Dieu autour d’eux ; et prions pour nos catéchumènes Anthony et Aurèle qui vont vivre aujourd’hui leur premier scrutin : que Dieu leur permette de mettre à jour au plus profond d’eux-mêmes leur soif de Dieu. Amen !

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