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Mercredi des Cendres
Chers frères et sœurs,
Nous entrons aujourd’hui dans une période de préparation de 40 jours, préparation à la belle et sainte fête de Pâques au cours de laquelle un certain nombre d’enfants, de catéchumènes recevront le sacrement du baptême. Le temps du Carême est un temps de conversion, un temps de renaissance à la vie à Dieu. Nous nous rendons compte en effet qu’au fur et à mesure de nos journées, de notre temps, nous nous laissons envahir par divers soucis, diverses préoccupations, qui bien souvent mettent subrepticement Dieu de côté. C’est donc le temps de faire du ménage, du tri dans sa vie, dans son cœur, dans sa journée, pour mettre à mort ce qui prend la place de Dieu et pour remettre Dieu à la première place.
Cette année, notre Carême trouve sa place dans l’année de la Miséricorde ouverte par le Pape François le 8 décembre dernier lors de la Solennité de l’Immaculée Conception. Cette année nous invite à découvrir ou à re-découvrir Dieu comme un Dieu riche en miséricorde, riche en pardon, un Dieu qui donne son cœur aux pauvres, c’est cela étymologiquement la miséricorde. La première lecture évoque le retour à Dieu qui est « tendre et miséricordieux. » Redécouvrir Dieu comme un Dieu miséricordieux est certainement le premier objet de notre conversion, car, naturellement je dirais, nous nous faisons facilement une fausse image de Dieu.
Dans cette optique, je vous invite à lire, à méditer la bulle d’indiction du Jubilé Misericodiae Vultus écrite par le Pape François pour l’ouverture de cette année jubilaire.
Dans cette lettre, notre Pape nous invite à pratiquer les œuvres de miséricorde. Les œuvres de miséricorde sont les actions charitables par lesquelles nous venons en aide à notre prochain dans ses nécessités corporelles et spirituelles. Il y a donc deux types d’œuvres de miséricorde : les œuvres de miséricorde spirituelles et les œuvres de miséricorde corporelles.
Par les œuvres de miséricorde spirituelles, l’Eglise entend instruire la foi chrétienne, l’enseigner aux autres ; consoler, conforter ceux qui sont dans le besoin ; pardonner et supporter avec patience. Une attention particulière est à porter à la question du pardon. Trop de cœurs, trop de personnes sont abîmées par des pardons non donnés, par des pardons refusés, par des blessures que l’on n’ose pas présenter au Seigneur pour qu’Il les guérisse. Trop de communautés chrétiennes endommagent l’unité et la Communion qu’elles devraient manifester, par des rivalités, par des rancoeurs. Pour permettre la guérison de ces blessures qui abîment l’Eglise, il faut nous rapprocher du sacrement de la confession, de la réconciliation. C’est Dieu qui est la source du pardon. Dieu ne juge pas ; Il sauve. Dans le sacrement de la réconciliation, Il vient guérir nos blessures et réparer ce qui a été abîmé. Pour permettre de vivre cette belle rencontre avec le Christ médecin, nous avons organisé une journée du pardon qui aura lieu le Vendredi 4 Mars où, dans cette église de La Madeleine, vous pourrez de 10h00 à 20h00 venir trouver un prêtre ou pour vous confesser, ou pour venir parler, ou encore, si vous êtes dans une situation de vie qui vous empêche de recevoir l’absolution, vous pourrez vivre une démarche pénitentielle, c’est-à-dire, vous pourrez venir demander pardon pour votre péché. Souvenez-vous que Dieu n’est pas enfermé dans les sacrements et qu’Il voit le fond des cœurs.
Par les œuvres de miséricorde corporelles, l’Eglise entend nourrir les affamés, loger les sans-abris, vêtir ceux qui sont sans habits, visiter les malades, les prisonniers, ensevelir les morts. Dans cette optique, je me permets de vous redire que nous manquons de personnes sur la paroisse pour assurer des visites aux personnes malades, seules, isolées en maison de retraite, en hôpital, ou à domicile. Dit autrement, il y a aujourd’hui des personnes qui se tournent vers nous pour nous demander ou une visite, ou la Sainte Communion et nous ne sommes pas en état de répondre…
Dans le souci que notre paroisse porte aux personnes qui souffrent de la persécution ou de la pauvreté, nous avons décidé de vous proposer deux collectes de Carême.
Tout d’abord, nous reconduisons la collecte en faveur des victimes de la guerre civile en Syrie, où, comme l’an dernier, nous enverrons aux religieuses tenant un hôpital à Alep, le montant de notre offrande. Je vous rappelle que les sœurs avec qui nous sommes en contact soignent toutes les victimes de la guerre, et en particulier, les enfants.
Puis, nous vous proposons d’aider le séminaire du Père Charles Odon Kilabi, venu me remplacer cet été en juillet. Pour que son séminaire puisse être autonome financièrement, le Père Charles Odon a besoin d’acheter une vache et un champ.
Nous vous proposons de nous faire parvenir vos offrandes sous enveloppe, en spécifiant bien la destination des dons (Hôpital d’Alep ou Père Charles-Odon) et de nous les remettre ou lors des quêtes ou au presbytère de Rugles ou au centre paroissial à Verneuil.
Bien sûr, n’oublions pas pendant ce Carême de soigner nos temps de prière quotidiens. A cet effet, je vous rappelle que tous les matins, pour les personnes étant sur Verneuil, nous avons une demie-heure d’oraison à l’église Notre-Dame suivie de l’office des Laudes. Tous les vendredis vous sont proposés des chemins de croix dans chacune des communautés locales de la paroisse. Et portons plus particulièrement dans notre prière au cours de ce Carême, nos 8 amis qui seront baptisés dans la nuit de Pâques, dont 2 adultes, et nos 21 amis qui recevront le sacrement de la confirmation par notre évêque le Samedi 23 Avril en cette église. Amen !