St Calliste 1er, (ou Calixte ou Calliste), pape et martyr.
Son nom signifie en grec « le plus beau » (kallistos).
Ce pape avait établi sur la via Appia le cimetière qui porte son nom, au temps où il était archidiacre de l’Eglise romaine. Devenu pape en 217, il se montra ferme dans la défense de la foi face aux spéculations de certains théologiens. Il devait périr dans une émeute au Transtévère en 222, où son souvenir est conservé.
Calixte occupa le siège de Pierre pendant cinq ans. Sa mort arriva sous l’empereur Sévère.
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La principale source biographique de saint Callixte, le livre IX des Philosophoumena, attribuées à saint Hippolyte, est un pamphlet, une caricature qui le présente comme homme industrieux pour le mal et plein de ressources pour l’erreur, qui guettait le trône épiscopal.
Les origines de ce pape sont fort modestes : il appartenait à la famille d’un riche affranchi, nommé Carpophore, et était chrétien comme son maître. A cause de son habileté dans les affaires, Carpophore lui avait confié l’administration d’une banque dans le quartier de la piscine publique (les futurs thermes de Caracalla).
Des chrétiens lui remirent leur économies qu’il dilapida avant de fuir pour s’embarquer à Porto. Rejoint par Carpophore, Callixte se jeta à l’eau, mais repêché, il fut condamné à tourner la meule. Carpophore, poursuivi par les créanciers de Callixte, l’envoya récupérer de l’argent déposé chez des Juifs. Les Juifs traînèrent Callixte comme chrétien et perturbateur de l’ordre public devant le préfet Fuscien (185-189) ; Carpophore protesta que Calliste n’était pas chrétien, mais seulement banqueroutier. Callixte fut flagellé et envoyé comme forçat aux mines de Sardaigne.
Rendu à la liberté, grâce à l’amnistie obtenue par Marcia, maîtresse de l’empereur Commode, chrétienne de cœur et connaissant Callixte.
Le pape Victor lui donna une pension mensuelle et l’envoya à Antium où, pendant une dizaine d’années, Calliste se cultiva sur les saintes écritures.
Le successeur de Victor, Zéphyrin, fit rentrer Calliste à Rome, affranchi il l’inscrivit dans son clergé et le nomma archidiacre, chargé de gérer le cimetière.
Callixte organisa un nouveau cimetière via Appia, sans pour autant fermer les catacombes de Priscille sur la via Salaria.
Son administration fut très sage : il profita de la paix pour restaurer la propriété ecclésiastique, réparer, agrandir et embellir le cimetière de la voie Appia qui, depuis, a été appelé le « Cimetière de Callixte ».
A la mort du pape Zéphirin (217), d’un vœu unanime, le clergé et le peuple choisirent Callixte pour lui succéder. Elu pape, il défendit la pureté de la foi, réconcilia avec bienveillance les fidèles qui avaient failli dans la persécution. Il maintint fermement contre Tertullien le droit de l’Eglise de pardonner tous les péchés, même l’impudicité ; il se prononça contre la jurisprudence romaine, en faveur de la légitimité des mariages entre nobles ou libres, et pauvres ou esclaves et accepta le remariage des veufs.
Financier, un homme d’action, d’administration et de gouvernement, plutôt que théologien, Callixte était l’opposé d’Hippolyte, prêtre de brillante doctrine. Pour Hippolyte, un des prêtres de Rome les plus cultivés et les plus intelligents, il s’agit d’« un ambitieux, un cupide, un taré ». La violence du ton laisse entrevoir que Calixte est sans aucun doute un personnage qui ne laisse pas indifférent. Mais il faut se méfier de la verve d’Hippolyte, dont l’objectivité est plus que douteuse. Lui-même était candidat à la succession de Zéphyrin mais s’est vu préférer Calixte en 217, sous le règne de l’empereur Caracalla.[]
Lorsque Callixte fut élu à la succession de Zéphyrin, Hippolyte rallia une partie du clergé romain et fit opposition jusqu’en 235. Pour parer les accusations d’Hippolyte qui l’accusait de montrer le Père comme souffrant avec le Fils, Callixte condamna Sabellius, père du monarchianisme où l’on distinguait mal les personnes de la Trinité. Sans condamner Hippolyte à proprement parler, Callixte s’éleva contre ses théories qui semblaient subordonner le Logos, le Christ, à Dieu : elles lui paraissaient suspectes de dithéisme, c’est-à-dire d’introduire une dualité entre la nature divine du Père et celle du Fils. De son mieux, avec une terminologie encore incertaine, Callixte proclamait la foi traditionnelle.
Selon Hippolyte, Callixte était d’un laxisme écœurant, pardonnant sur tout pour grossir son parti ; il accueillait les transfuges des sectes, admettait dans son clergé les bigames (les remariés), laissait des clercs prendre femme, reconnaissait (contre la loi civile) les mariages entre hommes de vile condition et femmes nobles. Autant d’accusations dont nous n’avons pas de preuves.
De nombreuses conversions s’opérèrent sous le pontificat de saint Calixte. La persécution ayant éclaté, il se réfugia, avec dix de ses prêtres, dans la maison de Pontien. Sa maison fut bientôt enveloppée par des soldats qui reçurent la défense d’y laisser rentrer aucune espèce de vivres. Pendant quatre jours, le pape saint Calixte fut privé de toute nourriture ; mais le jeûne et la prière lui donnaient des forces nouvelles. Le préfet, redoublant de cruauté, donna l’ordre de frapper chaque matin le prisonnier à coups de bâton, et de tuer quiconque essayerait de pénétrer pendant la nuit dans sa maison. Une nuit, le prêtre martyr Calépode, auquel saint Calixte avait fait donner une sépulture honorable, apparut au pontife et lui dit : « Père, prenez courage, l’heure de la récompense approche ; votre couronne sera proportionnée à vos souffrances ». Parmi les soldats qui veillaient à la garde du prisonnier, il y avait un certain Privatus, qui souffrait beaucoup d’un ulcère ; il demanda sa guérison à saint Calixte, qui lui dit : « Si vous croyez de tout cœur en Jésus-Christ et recevez le baptême au Nom de la sainte Trinité, vous serez guéri. »
« Je crois, reprit le soldat, je veux être baptisé, et je suis sûr que Dieu me guérira ».
Aussitôt après l’administration du baptême, l’ulcère disparut sans laisser de trace.
« Oui, s’écrie le nouveau Chrétien, le Dieu de saint Calixte est le seul vrai Dieu ; les idoles seront jetées aux flammes, et le Christ régnera éternellement ! »
Le préfet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter Privatus jusqu’à la mort. Par son ordre, saint Calixte, une grosse pierre au cou, fut jeté, de la fenêtre d’une maison, dans un puits, que l’on combla aussitôt ; mais, dix-sept jours après, le 14 octobre, le prêtre Astérius, qui fut martyr lui-même une semaine plus tard, fit enlever le corps du pontife et l’ensevelit avec honneur près du martyr Calépode, dans une catacombe de la voie Aurélienne.
C’était l’an 222, Alexandre-Sévère étant empereur. Les chrétiens le portèrent au plus près, via Aurelia, au cimetière de Calépode, le iuxta Callistum où le pape Jules I° (337-352) éleva la basilique Sainte-Marie au Transtévère. Son corps aurait été porté en France à Cysoing (Nord) au IXe siècle. Avant 900, un abbé de Cysoing le donna à Notre-Dame de Reims. (nous attendons de votre part toutes informations complémentaires)
Epilogue
– Callixte, 16è pape, occupa le Saint-Siège cinq ans un mois et douze jours, de 217 à 222.
– Il construisit la basilique de Sainte-Marie du Transtévère. Une des plus anciennes églises de Rome, située dans le quartier du Trastevere. D’abord baptisée titulus Callixti car construite sous le pape Callixte avec l’accord de l’empereur Sévère Alexandre, elle fut probablement le premier lieu de culte chrétien officiellement ouvert au public.[] Elle est reconstruite sous Jules Ier (337-358) puis sous le pontificat d’Innocent II (1130-1143) où elle fut décorée des mosaïques actuelles.
– On lui attribue la législation du Jeûne des Quatre Temps, qui était de tradition apostolique, en inaugurant une nouvelle coutume : désormais, trois fois par an, le samedi qui précède les moissons, les vendanges et le commencement de la cueillette des olives, on observe un jeûne afin d’attirer la bénédiction du ciel.
– Ce fut un financier expérimenté, phénomène finalement assez rare à la tête de l’Église romaine, et qui donne à cette dernière une prospérité inégalée jusqu’alors. C’est sous son règne que l’on commença à bâtir des temples chrétiens, qui furent détruits dans les persécutions suivantes. Il fit creuser le cimetière souterrain de la voie Appienne qui renferme tant de précieux souvenirs, entre autres le tombeau de sainte Cécile, la crypte de plusieurs papes, des peintures qui attestent la conformité de la Foi primitive de l’Église avec sa Foi actuelle.
– 4 expériences
Les Catacombes de Rome (Catacombe di San Callisto) sont très impressionnantes, plus de 20 kilomètres de galeries souterraines.
Quand on va dans des catacombes, on ne s’attend pas à voir des fresques antiques des ouvrages d’art au milieu des galeries… et bien à Rome, il faut s’y attendre !!! Les fresques sont merveilleusement bien conservées. On y retrouve aussi les sépultures des 16 premiers papes. Elles ont été découvertes en 1819 et sont considérées comme le plus grand ensemble funéraire chrétien. Bien que seulement une petite partie puisse être visitée, c’est une expérience unique. En plus de marcher à travers les sombres couloirs, on voit le beau tombeau de Sainte-Cécile (qui a été décapitée ici même), et de nombreux tableaux paléochrétiens.
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LES LITANIES DES MARTYRS ET DES SAINTS
DES CATACOMBES DE SAINT-CALLIXTE
Le but des litanies est de tourner nos supplications vers le Christ et ses amis, les martyrs et les Saints. Cette prière litanique unit ainsi dans une communion de louange et de supplication les membres de l’Eglise itinérante et ceux qui déjà contemplent le visage de Dieu. Cette communion a son moment le plus fort lors de l’Eucharistie, quand le ciel et la terre, les anges, les Saints et tous les fidèles en chemin s’unissent dans une même louange par le Christ Seigneur, dans l’unité de l’Esprit Saint, à la gloire de Dieu le Père.
Nous vous rendons grâce, Père tout-puissant, de nous avoir donné des frères qui ont témoigné de leur amour pour vous par une vie Sainte et souvent jusqu’à l’effusion de leur sang. Que leur exemple illumine et soutienne notre route jusqu’au jour où nous rejoindrons la Jérusalem céleste. Par le Christ notre Seigneur. Amen.
Seigneur, prends pitié……………. Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié…………….. Ô Christ, prends pitié.
Seigneur, prends pitié……………. Seigneur, prends pitié.
Sainte Marie, Mère de Dieu et Reine des martyrs . . . . . . . . . . . Priez pour nous.
Saint Joseph, ” homme juste “, époux de la Mère de Dieu et gardien de Jésus.
Saints Pierre et Paul, martyrs du Christ, colonnes et fondateurs de l’Eglise de Rome.
PAPES MARTYRS
Saint Callixte Ier, pape et martyr, gardien des frères dans la foi ici inhumés.
Saint Pontien, pape et martyr, condamné au travail dans les mines.
Saint Fabien, pape et martyr, organisateur de l’Eglise de Rome.
Saint Corneille, pape et martyr, ” modèle d’humilité, de patience et de bonté “.
Saint Sixte II, pape et martyr, tué pour le Christ sur le site de ces catacombes.
Saint Eusèbe, pape et martyr, miséricordieux envers les “lapsi” (2) qui avaient besoin de pardon.
DIACRES MARTYRS
Saints diacres : Janvier, Magnus, Vincent, Etienne, Felicissimo et Agapit, compagnons du pape Sixte II dans le martyre.
FIDELES MARTYRS
Saint Tarcisius, adolescent plein d’idéal et défenseur intrépide de l’eucharistie.
Sainte Cécile, jeune fille courageuse qui fit au Christ le don de sa virginité.
Sainte Sotère, noble romaine tuée pour sa fidélité à l’Evangile.
Saint Policame, gloire et joyau de la Sainte Eglise.
Saints Calocère et Parthène, fidèles au Christ jusqu’à donner leur vie pour lui.
Saints Marc et Marcellin, frères de sang inséparables dans le martyre.
Saints Céréal, Salluste et leurs 21 compagnons, défenseurs de la foi contre l’hérésie novatienne.
Saints martyrs de la Grèce : Marie, Néon, Hippolyte, Adria, Pauline, Marthe, Valérie, Eusèbe et Marcel, dons de l’Eglise d’Orient à Saint-Callixte.
Saints et Saintes martyrs, inhumés dans les catacombes de Saint-Callixte.
SAINTS PAPES
Saint Antéros, pape, qui as vécu tout ton bref pontificat en prison.
Saint Lucius Ier, pape, contraint à l’exil parce que Vicaire du Christ.
Saint Etienne Ier, pape, gardien de la pureté de la foi.
Saint Denys, pape, père plein d’amour pour les frères en difficulté.
Saint Félix Ier, pape, plein de zèle pour l’œuvre de l’évangélisation.
Saint Eutychien, pape, apôtre de l’orthodoxie.
Saint Gaïus, pape, ami des pauvres.
Saint Miltiade, pape, défenseur de la foi contre l’hérésie donatiste.
Saint Marc, pape, pasteur de l’Eglise de Rome et promoteur de son calendrier liturgique.
Saint Damase Ier, pape, ” Saint chantre des martyrs “.
Vous tous, les papes, qui gardez l’autel du Christ.
SAINTS EVÊQUES
Saints évêques Optat et Numidien, évangélisateurs de la terre d’Arique.
Saints évêques Urbain, Laudiceé, Policarpe et Mannon, continuateurs de la mission des Apôtres.
Vous tous, Saints évêques, inhumés dans les catacombes de Saint-Callixte.
SAINTS FIDELES
Saints prêtres, qui avez vécu et êtes morts ” dans la paix durable “.
Jeunes et enfants, qui avez voulu conserver votre pureté pour le Christ.
Vous aussi, pécheurs, convertis à la bonté du Père, lavés dans le sang du Christ et sanctifiés par l’Esprit Saint.
Vous toutes, âmes Saintes, dont le corps repose dans le cimetière de Saint-Callixte.
SAINTS ET SAINTES EN PELERINAGE AUX CATACOMBES
Saintes Brigitte et Catherine de Suède.
Saints Charles Borromée et Philippe Néri.
Saint Jean Bosco et le bienheureux Michel Rua.
Saintes Marie Mazzarello et Thérèse de l’Enfant Jésus.
Vous tous, Saints pèlerins des catacombes de Saint-Callixte et admirateurs de la foi des premiers chrétiens.
Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde …… pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde …… aidez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde …… ayez pitié de nous.
PRIONS
Ô Dieu notre Père, vous avez fécondé le sol des catacombes de Saint-Callixte par le sang des martyrs et vous l’avez béni par la présence de tant de Saints. Que leur brillant exemple et leur courageux témoignage nous conservent dans la foi, afin que nous puissions recueillir et déjà goûter avec joie aux fruits de leur sacrifice. Par le Christ notre Seigneur. Amen.