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Homélie de la messe du 6ème dimanche de Pâques du Père Julien PALCOUX

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6èm dimanche de Pâques

Célébrations des professions de foi à Bourth

Chers enfants,

 

            Vous allez faire votre profession de foi. Qu’est-ce que cela veut dire ? cela veut dire que vous allez dire « oui » à votre baptême, au baptême que vos parents ont demandé pour vous. Vous allez dire, en faisant votre profession de foi, que vous souhaitez devenir chrétiens et vivre votre foi.

C’est cela la profession de foi. Cela n’est pas le ticket de sortie du catéchisme ; c’est au contraire le « oui » que vous venez dire à Dieu. Trop souvent malheureusement, la profession de foi est vue par les parents, par les familles, comme la fin de l’initiation chrétienne. Alors que si l’on réfléchit, c’est tout l’inverse. Vous venez dire oui à votre baptême. Et, quand on dit « oui » à Dieu, « oui » à son baptême, la cohérence c’est de continuer à pratiquer. C’est aussi simple et logique que cela. Je vais prendre une image très claire pour vous aider à comprendre si cela n’était pas suffisamment clair : c’est comme si un homme se mariait à l’église avec sa femme, et dès le lendemain, la quittait pour aller en voir une autre ! C’est incohérent ! Et si cela se passait comme cela, mieux vaudrait ne pas se marier à l’église. Eh bien, de la même manière, si après la profession de foi, vous envisagez d’abandonner la pratique de la vie chrétienne, mieux vaut ne pas faire sa profession de foi !

Alors, à quoi cela vous engage-t-il de faire votre profession de foi ?

Vous faîtes l’expérience qu’avoir la foi ce n’est pas toujours facile. A votre âge, vous passez d’une foi toute mignonne, infantile, à une foi plus complexe. Vous êtes en train de vous approprier cette foi que l’on vous a transmise. Vous commencez à vous questionner sur la foi. Et puis, il y a une autre donnée importante ; vous faîtes l’expérience que cette foi que l’on vous a transmise, elle vous expose. Vous rencontrez des oppositions, parfois même au sein de vos familles, où, alors qu’un certain nombre d’entre vous, auraient envie de pratiquer plus régulièrement, ce sont parfois vos familles qui freinent ou bloquent par exemple pour être plus réguliers à la messe du dimanche. En dehors de vos familles, dans notre société, vous faîtes l’expérience que les chrétiens, et notamment les catholiques, sont ceux dont on se moque le plus souvent et le plus facilement. On n’ose rien dire sur les autres religions, de peur d’être racistes ou antisémites. Mais, on ne se gêne pas pour les chrétiens. Alors, il est vrai que ce n’est pas facile pour vous d’être chrétiens à votre âge. C’est cela en fait devenir adulte dans la foi. Alors, il est vrai que toutes ces évolutions arrivent en même temps et font que beaucoup parmi vous choisissent de ne pas continuer à pratiquer. Il est difficile de demeurer fidèles à Dieu.

Pourtant Jésus ne vous abandonne pas. Dans l’Evangile, Il nous donne le moyen de lui demeurer fidèles : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. » La vraie question, c’est : est-ce que nous aimons Dieu ? Si nous l’aimons, alors nous lui resterons fidèles ; alors nous continuerons à pratiquer. Alors, on aura plaisir à venir à la messe parce que l’on sait que Jésus a donné sa vie pour nous. Alors, on ne mettra pas Dieu de côté, pour finir par progressivement le voir comme quelqu’un qui dérange. Demandez dans votre cœur cette grâce à Jésus de l’aimer. Si vous lui demandez, Il vous aidera. Il vous dira : « Tu veux m’aimer ? Alors, aime mon Eglise ! Mon Eglise, c’est ta famille, c’est ta maison ! Tu y as ta place ! Mon Eglise t’attend. Elle a besoin de toi ! »

Et puis au sujet de toutes ces difficultés que vous rencontrez dans votre foi, Jésus vous dit : « Moi, je prierai le Père et Il vous enverra un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de Vérité. » Jésus vous promet l’Esprit-Saint pour vous aider dans votre vie de jeune chrétien. L’Esprit-Saint vous pourrez le recevoir en vous faisant confirmer. On se plaint que notre société se déchristianise ! C’est vrai. Mais, beaucoup de chrétiens ne sont pas confirmés non plus. Beaucoup de baptisés n’ont pas achevé leur baptême. Il manque à bon nombre de chrétiens une réelle force qui leur permet d’être des évangélisateurs pour le monde d’aujourd’hui .Je suis sûr que si aujourd’hui beaucoup de baptisés étaient confirmés, alors notre église serait plus dynamique et plus missionnaire.

Alors, chers enfants, si l’on doit considérer qu’il y a une fin à l’initiation chrétienne, c’est par la confirmation, mais certainement pas par la profession de foi.

            Que vous dire d’autre ? Que Jésus compte sur vous pour annoncer l’Evangile ! Bien souvent d’ailleurs, sans vous en rendre compte, vous évangélisez déjà vos parents, vos familles, par votre ouverture de cœur à Dieu. Jésus sera toujours là à vos côtés pour vous aider, vous guider, vous nourrir, pour que vous soyez vraiment heureux. Mais tout cela Jésus vous le donnera à la condition que vous gardiez votre cœur ouvert à Lui. Sinon, vous ne pouvez pas attendre que Dieu vous donne ce que vous ne permettez pas qu’Il vous donne.

            Alors, chers enfants, rendons grâce à Dieu pour le don de la foi qu’Il vous a fait, et gardez dans votre cœur que Dieu compte sur vous, qu’Il a une mission pour chacun de vous et que l’Eglise vous attend ! Que la Vierge Marie qui est la Mère de votre foi, veille sur vous, qu’elle protège votre foi et vous permette d’arriver à une foi adulte. Amen !

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Dimanche 21 juillet – 16ème dimanche du Temps Ordinaire

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